lundi 23 juin 2008

2eme étape : Saint-Léonard-de-Noblat - Riom es montagnes

23 juin 2008

Départ à 8 h 00
Arrivée à 18h35

Itinéraire Via michelin :
- Distance : 136 km ==> réalisé : 161 km (!)
- Temps : 09 h 40 ==> réalisé : 10h35


Je quitte St Léonard par une petite route dans une vallée encaissée où François et Pierre ont du venir taquiner la truite. Je quitte le pays des Limousines pour aller rejoindre la race des Salers.

Mais moi je sais que je ne suis pas encore de la race des grimpeurs... loin s'en faut. La route sèche devient vite mouillée par les orages qui m'ont devancé.

Je traverse la Vienne puis 3km500 de côte très raide, un orage gronde à ma gauche, je traverse un village où se déroulait la fête de la grenouille, moi c'est plutôt la tortue avec mon sac de 8kg sur le dos.

Montées, descentes,...

belle plongée vers une vallée, profitant de la route humide et fraîche (le cuissard est vite humide) sous les arbres, sachant toutefois qu'il va falloir remonter.

Je traverse Eymoutiers où passe aussi la Vienne. Ensuite superbe route sous les sapins avec de chaque côté des cascades et des ruisseaux chantants.

Il est 11h30, je suis à Bujat et je sors les lunettes de soleil sous un ciel dégagé et un soleil cuisant.

La Corrèze: les Monédières (souvenirs avec Phiphi), le plateau de Millevaches.

Ca y est je suis dans mon périple, la route est bonne, un vrai plaisir!!!

La Celle ( l'un des 3 point d'appui d'un cycliste dont je reparlerai) . Je passe régulièrement de 27km/h à 10km/h, mais j'arrive à gérer.

A 12h30, 30mn d'arrêt sur une aire de repos, changement de carte et je sèche les affaires au soleil en dégustant une part de gâteau sport. Mon breuvage à base d'hydrixir et de malto fait des miracles, ajoutés à une bonne nuit de sommeil et une séance de jambes en l'air.

La route non ombragée est très longue malgré les étendues infinies de pins.

Pour descendre sur Meymac, je décide de ne pas emprunter l'itinéraire imprimé à partir de via michelin, et de suivre mon instinct en suivant la route des hêtres, 4km de pur régal avec tout au long des hêtres plantés cherchant parfois leur chemin vers le ciel à cause des plantations industrielles de pins.

Le soleil a sorti le grand jeu, des ombres, des éclairages sur des herbes, et sur les prairies environnantes où toutes les odeurs se mélangent, en pleine saison de fauchage du foin.

Meymac, 13h30, remontée en lacets serrés sous grosse chaleur, ensuite ça roule, je mets parfois tout à droite, ça file ...

Au moment où mon collègue Patrice m'appelle, je m'aperçois, emporté par mon élan, que j'ai pris à St Angel la D1089 dans le sens opposé : 19km de trop! Pour revenir sur mes pas je me remémore l'image d'un cycliste que j'ai rencontré, casque de travers sur la tête, s'en allant vers St Angel et qui avait l'air d'être à l'agonie. Je m'étais dit à l'occasion "heureusement que je ne vais pas dans le même sens que lui" Et bien raté!!! En fait cette route n'était pas si difficile que cela, je suis repassé à St Angel à 14h50, direction Bort les Orgues à 31km, où j'arrive à 16h avec vue sur le plan d'eau.

J'en profite pour m'arrêter chez le jovial restaurateur chez lequel nous avions déjeuné au retour de la Pastourelle.Petit souvenir de notre raid VTT à Salers sur le site du pec : http://www.pec-athle.org/spip.php?article333.

Il insiste pour que je boive une bière plus sandwich au saucisson et beurre dans 2 grosses tartines de pain. Il m'assure qu'il va se remettre au vélo. C'est surtout un bon vivant en témoigne le nombre de coups de klaxon, accompagnés de grands saluts des routiers passant sur la route... Le chien "toilettes" vient me dire bonjour (je transmets son salut à Maryvonne). J'en profite pour regarder mes cales de chaussure et je m'aperçois qu'elles sont en partie dévissées, j'ai même perdu une visse en pédalant.

Il me reste 21km à faire dont une bonne "patate". Sorti de Bort les Orgues je rentre dans le Cantal et passe à côté d'un village qui s'appelle Menet où il me semble que mon grand frère et ma soeur aînée allaient en colonies de vacances. Longue ascension de 5/6 km comme indiqué sur la courbe du dénivelé.

Bruit de succion des pneus sur le goudron qui fond, sous une chaleur infernale. En fait il a fait plus de 30 degrés.

Superbe étape !!! Le plaisir du vélo à l'état pur.