mardi 23 juin 2009

3eme étape 2009 : Le Donjon - Lagnieu

Mardi 23 juin 2009

Départ à 08 h 00
Arrivée à 19 h 00

Itinéraire Via michelin :
- Distance estimée : 148 km ==> réalisé : 155 km
- Dénivelé positif estimé : 1 371 m
- Temps estimé : 10 h 34 ==> réalisé : 11 h 00


Le Donjon 08 h 00
Je fais une bise à la patronne de l'hôtel "Chez Thérèse Henry", qui était très prévenante avec moi, j'ai donc été aux petits soins.
La route de Marssigny me plait tout de suite, bordée d'arbres, elle zigzag et ondule dans les prairies et s'élève doucement.
L'air est saturé de l'odeur du foin exacerbée par la rosée matinale et le soleil qui commence à chauffer. Le ciel est bleu, il fait très beau, le vent n'a pas commencé à souffler, que du bonheur! Au loin à ma droite je distingue des montagnes.
Les collines boisées et pastorales sur lesquelles le ruban de goudron s'élève sont très reposantes.
09 h 00, je passe en Saône et Loire.
J'en profite pour prendre en photos la borne qui sépare les deux départements. Le vent s'est levé et pour l'instant il m'est favorable. Je traverse un petit canal puis la Saône.

Marssigny, 09 h 30
Je me promène en ville dans les petites ruelles, puis attaque une côte de 10 km. En montant, très belle vue sur les remparts de Semur en Briollonnais sur l'autre versant de la vallée.

St Julien de Jonzy,
superbe vue devant les montagnes devant moi, mais le vent est glacial, et les nuages arrivent.
Descente très rapide, puis côtes toutes aussi raidasses.
Arrivé dans le magnifique petit village de St Maurice les Châteaux Neufs.
Longues montées qui commencent à solliciter les muscles de mes cuisses, avant de replonger vers Chauffailles.
J'aperçois le viaduc de Mussy au fond de la vallée. 5 km de montées vers St Germain La Montagne, tout à gauche, à 10 km/h avec parfois le vent de face.
On est bien loin de la moyenne de 35km/h atteinte par Bernard et François sur la Bernard Bourreau 2009, alors que moi je plafonnais à un petit 30km/h. Mais il faut dire que je ne suis pas habitué comme eux à m'entraîner avec les "Cracks" du département.
Juste avant ce village je passe dans la Loire. Superbe vue ! Je suis dans le pays de Belmon.
Magnifique descente sur une petite route signueuse bordée d'une forêt de pins majestueux.
En très peu de temps je passe dans le Rhône.
Je remonte à nouveau vers Azolette, puis Propieres.
A 8km/h, je souffle et hahane sous le regard narcois de quelques vaches avant de repasser sous des pins. Après un ultime virage, j'aperçois dans une courbe le clocher de Prospieres et son cimetière.
Le calvaire ayant assez duré pour ce matin, je décide de m'y restaurer pour reprendre des forces. Je suis pil poil dans les temps prévu par via Michelin (4h30)
Un repas avec encore du bon saucisson en entrée( Et Oui Dominique!) dans ce petit restaurant qui fait cantine fréquenté par les travailleurs du coin. Je ne toucherais pas au piché de vin rouge, ni à l'assiette de déssert et me contenterais d'un petit fromage blanc sorti tout droit de sa faisselle, puis d'un petit café.
Qu'on se le dise, le 12 Juillet, ici, c'est la fête du bucheron, car là encore, dans le Haut Beaujeolais, on est dans une région où l'exploitation forestière est une des principale ressource.
Le ventre plein, je repars aussitôt par une côte d'enfer, en guise de digestion ! Ce n'est plus du vent maintenant, c'est une vraie tempête. Une femme dit qu'un poteau électrique lui est tombé juste devant la voiture...
3km arrassant de montée m'attendent. Il est vrai que le saucisson n'est pas idéal pour donner la cuisse légère.
C'est successivement à l'arrache puis carément à pied que j'arrive au col de la croix d'Ajoux.
J'ai eu le temps en montant de repérer les fraises et framboises sauvages qui poussent sur les bas côtés. Il est vrai aussi qu'en marchant on est plus à même de faire ce genre d'observation. Durant cette ascension j'entendais les grands pins se plaindrent sous les poussées du vent, ça grinçait et des branches éparces jonchaient la route. Un arbre était dailleurs en travers de la route, prêt à tomber, s'appuyant sur les autres immenses pins de l'autre côté de la route. Je prend mon K-Way, puis je descend prudemment(graviers au mileu de la chaussé) pour redescendre sur Chenelette sur 3km. Je laisse à gauche le Mont St Rigaud à 1012 m d'altitude, ainsi que le Mont Patou, pour ma part je suis monté à 903 mètres d'altitude, et passant par un col que peu de cycliste peuvent s'ennorguellir d'avoir fait, ormis les vététistes.

Chenelette
J'attaque une très longue descente sur une départementale, mais rapidement je m'aperçois que je ne pourrais pas en profiter, stabilisant ma vitesse à 30 - 35km/h alors que le goudron est un vrai billard: le vent me cueille par rafales et me secoue comme un fétu de paille. J'ai la sensation qu'une main empoigne mon vélo pour me l'arracher des mains. Je suis crispé sur mes freins, et apréhande les bourrasques de vent.
Après une quinzaine de km, le paysage a changé petit à petit, les forêts et paturages ont laissé la place à la vigne. Toutes les collines sont ici couvertes de vigne. Je suis au pays du Beaujeolais.
Le vent me chahute et joue sournoisement avec moi. Quand je m'arrête dans un village pour enlever une couche, un monsieur me demande en fesant une mimique et en secouant la main: "Pas trop de vent?"
Il est vrai que ce n'est pas un temps à sortir un cyclo.
Les noms de domaines viticoles se succèdent, mais me laissent complètement indifférent. En roulant, mon vélo n'est pas en position vertical, mais littéralement penché en oblique vers la route pour résister aux poussées du vent, els camions et les voitures me frôlent.
J'apréhande aussi quand je croise un camion dans l'autre sens puisqu'il me projecte lui aussi, tout comme les rafales, vers un fossé très profond.
A plusieurs reprises, je déchausse pour ne pas perdre l'équilibre.
C'est l'enfer, face à ce vent dantesque qui ne faiblit pas une seconde. C'est définitif, je hais le vent quand il ne se comporte pas en compagnon de route bienveillant.
Je trouve une piste cyclable. OUF ! Mais mon sac à dos et la petite sacoche de mon guidon offrent toujours autant de résistance aux raffales de vent.

Belleville 15 h 20
Macon au Nord, Villefranche sur Saône au Sud.
Je traverse la Saône et rentre dans le département de l'Ain.
Je traverse une grande zone humide de plus de 50 km² couverte d'une multitude d'étangs.
Très joli coin pour de longues balades en vélo sur des routes planes à travers les étangs et les parcs à chevaux, tout en observant les oiseaux sauvages.
Je laisse Lyon au Sud.

Chalamon
Direction St Maurice de Rémens, avec une superbe descente en lacets. Je traverse l'Ain.
Le vent, toujours le vent !!!
Puis je m'égare avant d'arriver enfin à Lagneux vers 19 h 00.

Une journée commencée par une route plaisante à souhaits,
Un repas de midi qui m'a refait une santé,
Un col d'Ajoux d'enfer,
Pour terminer par une lutte permanente contre le vent, dommage qu'il est gâché la deuxième mais c'était une très belle journée que j'ai passé sur mon vélo.
C'est bien de cyclotourisme qu'il s'agit et non pas de cyclo sportive.
Demain, le col de l'Epine, sans vent je l'espère ...
Allez, aujourd'hui cela vallait bien les 20 montées de marches de Givray que Christian, Eric, Joël, Jacki et Jean-François ont du se faire à un rythme d'enfer.
Rythme dailleurs que je n'arrivais plus à suivre ces derniers temps.
Petite nature en vélo donc, et petite nature aussi en course à pied. Mais le principal, c'est d'aller au bout de ses objectifs ... A suivre.

(Merci aux petites mains dévouées)

1 commentaire:

  1. bonjour François,

    petit coucou du CNED ;pour commencer la journée, c'est avec plaisir que je lis le blog et que je visionne les photos.
    Que la France est belle, l'effort gratuit valorisant!
    bonne continuation!

    patrice Paques

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