jeudi 16 juillet 2009

Trail du Tour des Glaciers de la Vanoise (TGV)

Mise à jour tardive du blog pour indisponibilité de connexion Internet à Méthamis chez Nanou dans le petit Lubéron où je n’ai malheureusement pas fait de vélo, malgré toutes ces magnifiques routes et l’envie d’affronter le célèbre mont Ventoux pourtant si proche et à portée de quelques coups de pédales.


Ce sera pour une autre fois, j’ai préféré récupérer et profiter avec Florence de cette magnifique région dotée d’une concentration de nombreux villages perchés sur leurs promontoires rocheux dans cette zone provençale semi-montagneuse à deux pas d’Avignon.


Au final de superbes vacances à vélo à traverser une partie de la France, puis à randonner dans le magnifique site de Pralognan avec ma bien aimée, un petit passage au lac d'Annecy où nous venions faire du vélo 25 ans plus tôt.... et ensuite randos à nouveau avec les copains du Pec suivies d'un trail d'exception. Et pour terminer, un séjour dans le superbe Lubéron chez Nanou avec le mont Ventoux comme sentinelle.


Récit de ma course du

TRAIL du TOUR DES GLACIERS DE LA VANOISE 2009 (le TGV)

Dimanche 5 juillet 2009
72 km - 3 800 m de dénivelé positif

Pralognan la Vanoise - dimanche 5 juillet 2009 - 3h30 du matin
Cette fois ci, ça y est, pour Florence et moi, c'est le grand jour.
C'est l'heure de se lever et des derniers préparatifs après un petit déjeuner "light" à base d'une portion de gâteau sport Décathlon.
Même si une telle distance est une première pour nous, c'est confiants que nous abordons ce trail après une bonne préparation et une montée progressive en distance : Nous avons fait le marathon des Causses en 2008 (40 km, 1600 m+) puis nous avons progressivement augmenté les distances en 2009 en participant tout d'abord au petit Vulcain (35 km, 1350 m+) le 1er mars, puis à l'Ardéchois (57 km, 2450 m+) le 2 mai dernier.

Eric qui prépare l'UTMB s'est gentiment proposé pour accompagner Florence sur ce trail où elle appréhende les barrières horaires. Mais je sais d'avance qu'elle n'aura pas de problème, elle a progressée sur les derniers trails et elle a bien assimilé sa préparation. Il faut juste qu'elle gère son effort sur la durée. Il va falloir que je surveille mes arrières sur les prochains trails longs si je ne veux pas qu'elle me double.

Si nous avions un temps superbe jusqu'à ces derniers jours où nous avons encore fait de superbes petites rando avec Maryvonne, Laurence, Thierry et Christian, puis avec le reste de la troupe arrivé vendredi, il n'en est pas de même pour les jours à venir.


Jusqu'à samedi après midi, nous n'étions toujours pas certains de courir ce TGV tant attendu, les incertitudes météorologiques liées aux orages laissant en suspens la décision des organisateurs, surtout après l'accident mortel pour 3 raiders survenu sur le trail du Mercantour les semaines précédentes.

Pralognan La Vannoise - 5 h 00 - 1 410 m

Nous retrouvons la joyeuse équipe du PEC sur la ligne de Départ à 4h45.
Une petite photo, une minute de silence à la mémoire des 3 trailers décédés sur le mercantour et c'est parti pour la 1ere ascension discontinue de 1100 m jusqu'au col de la Vanoise.


Le jour n'est pas encore levé et la fraîcheur matinale est agréable.

La procession des coureurs s'étire très vite devant moi et c'est très dur de résister pour ne pas doubler. Quelques lampes frontales éclairent le sentier sous le crépuscule.

La pente calme tès rapidement les ardeurs des plus téméraires. Très vite le silence se fait. Chacun cherche à se caler sur son allure au rythme des cliquetis des bâtons.

Une petite pensée pour Joël qui avait fanfaronné en disant qu'il allait se placer dans les premiers 500 m. Je sais qu'il en est capable le bougre tellement pour lui courir est une chose naturelle comme manger en est une pour d'autres....

Petits encouragements des organisateurs venus en voiture à hauteur du village des Fontanettes à 1640 m.
Puis j’arrive au refuge des Barmettes à 2000 m en compagnie de Jean François.

Florence, Catherine, Eric, Dominique et Jacky nous talonnent alors que Joël, Christian et Daniel ont pris le large depuis longtemps .

Cette montée, nous la connaissons avec Florence puisque nous l’avons effectuée la semaine précédente.

Je l’aborde humblement en marche rapide en veillant à garder une respiration facile, car lors de la reconnaissance, j’avais quelque peu été vite essoufflé à mon goût alors que Florence, elle, paraissait facile.
Prudence, prudence donc et encore prudence…. Ne sachant pas si cet essoufflement intempestif était du à mes 5 jours de périple vélo pour venir de Poitiers à Pralognan ou bien à un manque d’adaptation à l’altitude. Je n'ai pourtant eu aucune fatigue particulière consécutive à ce périple vélo, ne m'étant jamais mis dans le rouge.


La pente est moins raide par moment et je trottine sur les petites portions plus faciles.
Les murets qui entourent le sentier qui serpente dans la montagne font penser, vus de haut, à des photographies de paysages Incas ou bien encore à une petite muraille de Chine.

Le ciel est bien dégagé et laisse présager une matinée bien ensoleillée.

Mes sensations sont très bonnes mais je me raisonne en permanence pour ne pas céder à la tentation d’accélérer, demandant même à Jean François qui a l’air de s’ennuyer à mes côtés, de filer devant à son rythme et de faire sa course. Ce qu'il refuse, puisqu'il avait décidé de courir avec moi.


Nous arrivons au lac des vaches.

Le sentier se poursuit sur les dalles de pierre qui permettent de traverser le lac sans se mouiller les pieds .
Le sentier traverse le lac sur des dalles de pierres donnant l'impression de flotter sur l'eau. Ces dalles donnent à ce lac son caractère si particulier et dépaysant au milieu des montagnes.
La pente se raidit à nouveau devant nous, dominée par la Grande Casse du haut de ses 3855m.

Nous progressons dans ce paysage de plus en plus minéral. J'aperçois plus bas le reste de la troupe du PEC.
Nous surplombons ensuite un petit lac sur un sentier dégagé où la neige était encore abondante la semaine précédente.


Refuge du col de la Vanoise – 7 km - 2 517m - 1er ravitaillement - 1er contrôle,
Nous avons effectué 7 km et 1 100 m de dénivelé positif.


Je me fais enregistrer et continue sur mon élan sans m‘arrêter au ravito, j’ai comme d’habitude un plein sac à dos de barres et de gel en tout genre.

Le sentier est roulant et légèrement descendant après un nouveau petit lac, un vrai plaisir sous le soleil levant sur la montagne que je n’ai guère le loisir d’admirer, restant vigilant à chaque pas pour limiter au maximum les chutes qui ne manqueront pourtant pas de ponctuer ma journée.

Nous rejoignons Daniel qui a décidé de nous attendre, son manque de préparation à ce trail ne lui permettant pas de courir avec Christian aux avants postes comme il en a l’habitude.

J’ai maintenant avec moi deux lièvres de luxe, mais je reste toujours prudent et continue à mon modeste train sachant qu'à ce train, sauf pépin ou accident, les barrières horaires ne seront pas un problème pour moi ni pour Florence si elle gère bien son effort.

Nous n'en sommes qu'à une dizaine de kilomètres, et ce souci de barrières horaires levé, il serait bon de ne pas s'emballer et se griller en essayant de faire un temps.

Un petit embouteillage freine notre progression lors d’un passage enneigé en descente assuré par une corde et les CRS.

Bien entendu, empêtré avec mes bâtons, j’hésite et glisse sur les rochers humides en bas de cette descente et me retrouve sur le dos. 1ere chute sur 4 tout au long de ce trail, les bâtons m'en ayant évité autant.

Nous traversons ensuite un long pierrier constitué d’un fatras d’énormes blocs de rochers bougeant pour certains sous nos pieds. On joue les équilibristes pour éviter de mettre la jambe entre les rochers.
C’est quasiment à cloche pied que nous avançons. j'aperçois Daniel devant moi qui ne me parait pas très à l'aise dans cet exercice.

De même des gazelles qui m'avaient doublé précédemment peinent à avancer sur ces 500 m périlleux.
N'est pas cabri des montagnes qui veut, comme l'est le très sympathique Jean, qui me double très à l'aise dans cet exercice. Il connait le parcours puisqu'il l'a fait en reconnaissance sur 3 jours en début de semaine dernière après son périple vélo avec sa cariole derrière.
Il a l'air facile et double à qui mieux mieux.
Son classement me le confirmera d’ailleurs à l’arrivée puisqu’il termine 10 minutes derrière Christian.
Il boucle le TGV en 11 h 14, se classant 50eme au scratch et 25eme senior sur 121 - excusez du peu !
Ceci est de très bonne augure pour son UTMB qu’il fera après la 2eme partie de son périple vélo …. Y’en a qui sont vraiment plus fous que flous Encore bravo à lui, j’en suis en "Vieux". Je ne manquerai pas de suivre sa progression sur l'UTMB en même temps que celle des copains Maryse, Eric, Jacky, Didier, François, Edaouard et Dominique, sans oublier Gérard qui doit faire la CCC.
Nous arrivons maintenant sur un sentier balcon qui domine la vallée à notre gauche traversant de nombreux torrents après avoir laissé un nouveau petit lac.
Nous montons un sentier en lacets balisé avec des cairns avant d’entamer une descente où je me lâche un peu pour retrouver le plaisir de dérouler.

Un petit coup d'œil de temps en temps par dessus l'épaule pour vérifier que Catherine ne me talonne pas pour me donner sa traditionnelle petite tape amicale sur le postérieur en me doublant.

Cette fois-ci, je crois qu'elle a préféré prendre son temps et profiter du paysage et des ravitaillements, ce qu'elle confirmera plus tard, la pause du grourpe étant de 20 minutes en moyenne à chaque refuge, alors que nous ne nous attardons pas plus de 10 minutes.





Refuge de l’Arpont à 2309m – 21 km – 2eme ravitaillement et 2eme contrôle


Nous pointons et rejoignons Jean François qui nous attendait depuis 10 minutes.
Cette fois ci, je refais le plein en eau et me restaure un peu.


Une personne se trouve mal et est allongée sur un banc avant de rendre bruyamment sous la table du ravito….

Nous repartons sur une petite descente avant d’arriver à la 2eme bosse de 250m de dénivelé positif sous un soleil qui commence à chauffer sérieusement.
Je prends mon temps encore une fois, le plus dur reste à venir.
Encore un sentier balcon avec des passages assez étroits, on remonte encore une grimpette, puis une piste assez large.
Je trouve le temps long sur cette partie du parcours.
Le sentier en lacets nous mène, le long d’un parc à mouton avant d’entamer une montée vers le refuge de Plan sec.





Refuge Plan Sec – 36 km - 2310m – 3eme ravitaillement et 3eme contrôle
Pointage, plein d’eau et ravito.

Je prends conscience que je n’en suis qu’à la moitié du parcours... Ouille !Encore 36 kilomètres à faire. Et bien il faut les faire ces 36 kilomètres "hé pis c'est tout !" y'a pas le choix, je suis là pour ça.

Je sature avec les produits sucrés et cherche des aliments salés. En fait, je ramènerai à Pralognan les 3/4 de mon chargement en barre et gels, chargement comme à mon habitude disproportionné au cas où.... sauf que quand le cas se présente on est bien incapable d'avaler toutes ces sucreries dont on est saturé. Rien ne vaut alors un bout de saucisson comme dirait Dominique.
Nous repartons avec JF, Daniel ayant filé devant.

Je constate que nous ne courons même pas sur des parties du parcours pourtant très faciles,.
Ma prudence commence à être très coûteuse en temps, on n’arrivera sûrement pas avant 19 h 00.

Tant pis pour l'égot et le classement, jusqu’à présent on était pointé dans les 200 premiers. On s’en contentera.
Là encore je trouve le temps long pour contourner les deux lacs du barrage d’Aussois.
Après le contrôle du Plan d’Amont une bonne grimpette bien éprouvante nous permet de doubler quelques concurrents.
Mais derrière nous une petite horde de traileurs grapille mètre après mètre pour finir par nous doubler.
Quelquefois dans un sentier étroit je m'écarte pour laisser passer nos poursuivants, ne voulant pas me laisser imposer un rythme que je n'ai pas choisi. Jusqu'à présent je ne subits pas la course mais la maîtrise plus ou moins à petit rythme et je tiens à ce que ça continue.
Nous dominons les 2 lacs du plan d’Amont et plan d’Aval en suivant un sentier balcon très vallonné.
Nous arrivons enfin au col du Barbier à 2 287m, avant d’entamer une très très longue descente dans la forêt.

Je m’arrête régulièrement pour vérifier si on ne s’est pas trompé de chemin, le village en bas dans la vallée se rapprochant de plus en plus.
J'aperçois bien de temps en temps un coureur devant, mais ce coureur peut très bien se tromper de chemin et par ailleurs, de dos, on ne voit pas la différence entre un concurrent ou un simple randonneur.
Heureusement l’arrivée aux chalets de l’Orgère à 1850m me rassure.
Nous remontons plus sereinement vers notre prochain refuge.



Refuge de l’Orgère – 51 km - 1 935m – 4eme ravitaillement - 4eme contrôle
Pointage, plein d’eau, ravito.

En discutant avec les bénévoles, on constate à nouveau que Joël a marqué les esprits par sa bonne humeur lors de son passage bien avant nous.

Il a laissé en cadeau le profil et le parcours plastifié que nous avait préparé Jacky.

Une bonne bosse de 900 m de dénivelé positif nous attend, Daniel décide de partir devant, nous le rejoindrons à Mi-ascension.

Avant de partir j'ai une pensée pour florence en espérant qu'elle n'en bave pas trop. Un dernier petit coup d'oeil en bas sur le sentier qui mène au refuge et nous repartons. Je sais que Florence s'est très bien préparée à ce trail et qu'elle est en forme. Tout devrait bien se passer pour elle.

Le début de cette ultime montée est très raide, heureusement que les nuages cachent le soleil brûlant, malheureusement, plus on monte vers le col de Chavière, plus ces nuages se font menaçants.
Cette montée n’en finit plus et on voit tout en haut ce qui nous attend avec des petites silhouettes de trailers qui se découpent sur l’horizon.
Après un replat, nous sommes à 2 400 m, nous attaquons la partie finale avec des passages enneigés du col de Chavière.
Pas après pas, nous progressons derrière Daniel qui ouvre la marche.

Ce n’est vraiment plus de la course à pied mais de la rando.
Enfin nous arrivons au col à 2 796m qui constitue le point culminant du TGV sous quelques gouttes et un ciel de plus en plus noir. 20 minutes jusqu’au refuge, nous annoncent les CRS qui assurent ce passage.
Une descente très technique avec une main courante, puis des passages enneigés et un champs de cairns.


On aperçoit le refuge, mais il nous faudra au final prés de 30 minutes pour l’atteindre. L’orage gronde et Pralognan 12 km plus bas est sous la pluie.
Je m’inquiète pour le reste du groupe qui va passer le col sous l’orage.
Refuge de Péclet Polset –2 450m – 60 km – 5eme ravitaillement –
Pointage, ravito.
J'enlève une chaussure dans laquelle un gravier s'était introduit et ce malgré malgré les mini guètres que je porte.

On ne traîne pas, il faut y aller pour la descente finale que je connais, l’ayant faite avec Florence lors de notre rando vers le superbe lac blanc.

Je sais donc que cette descente va être interminable et infernale pour mes cuisses jusqu’à l’arrivée. Il faut donc foncer, il n'y a pas d'autres solution.

Tracer la route, un point c'est tout. Y'a pas de question à se poser ni à réfléchir sur une quelquonce technique qui permettra d"épargner mes cuisses.

L'écurie approchant, ces 12 derniers kilomètres ne me font pas peur et je lance à Daniel un présomptueux "allez, on se les fait en 1 heure". ce ne sera pas tout à fait ça, mais je pense qu'on aurait pu y arriver.Je range mes bâtons qui m’auront bien aidés tout au long de ce trail et nous entamons la descente en doublant quelques traileurs dont les cuisses ne supportent plus chaque coup de poignard que leur provoque le choc de chaque pas.
Je me sens bien et aimerais bien en doubler plus mais nous progressons ensemble et nous nous attendons pour finir ensemble.
A quoi bon gagner 5 minutes et quelques places. Facile à dire ! mais pas facile à tenir quand on a fait 650 km en vélo pour venir courir ce TGV et en découdre avec les moindres recoins de son "moi intérieur" pour y débusquer ses petites faiblesses et lâchetés toujours prètes à vous tomber dessus quand on s'y attend le moins. Mes périples vélo et divers trails m'ont permis au fil du temps de mieux gérer ce mental qui m'a fait défaut par le passé à plusieurs reprises, mais je sais qu'il faut être vigilant et ne pas le laisser son côté obscur reprendre le dessus. Le vélo itinérant m'a vraiment fait passer un cap en ce domaine : un départ, une arrivée et entre les deux il faut tailler et tracer sa route quoiqu'il advienne. "la force est avec moi" pourvu que ça dure.

Au refuge du roc de la pêche, à 1911m au 66eme km, la pluie s’intensifie et nous accompagnera sur les 6 derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée

Après le parking des Prioux à 1760m, et le passage dans le village des Prioux , nous croisons sur le sentier un âne qui s’est mis à l’abris sous un sapin. Nous sommes trempés jusqu’aux os au passage sur le pont de Gerlon où nous sommes encore pointés.

Dommage que le final ne nous fasse pas emprunter le petit sentier rive gauche bien plus sympathique que ce chemin qui en plus nous gratifie d’une côte avant d’arriver sur le camping de Pralognan.

Nous passons main dans la main avec Jean François et Daniel sous l’arche d’arrivée où nous attendent très patiemment sous la pluie Maryvonne, Christian et Joël, ces deus derniers étant arrivé de puis très très longtemps.....

Ensuite c’est douche bien chaude et un petit massage des jambes en attendant Florence qui arrivera un peu plus tard trempée aussi, mais entière et heureuse d'avoir bouclé ce superbe trail.
Je suis cassé et fourbu, alors qu'il y a peu j'étais près à tout casser sur cette descente et je n'ai jamais été dans le rouge tout au long de ce trail (la récupration s'en ressentira puisqu'au bout de 3 jours, je n'avais plus de courbatures alors que les autres fois, il me fallait une semaine pour m'en remettre et quitter mon costume de Robocop).

J'ai la satisfaction d'avoir maîtrisé ma course tout au long de ce trail et de ne pas l'avoir subit comme il m'arrive quelquefois.

Et je réalise que Ca y est c’est fait, 72 km en 13 h 40, soit 5h28 derrière le premier, ou bien encore 3 h 30 derrière ce sacré Joël qui termine dans le Top 20, en 3 h 11 à la 18eme place et 5eme V 1 sur 95.

Et en plus c’était sa première participation à un trail, il n’avait pas de bâton et était équipé de chaussures qualifiées de « ballerines» par ses compères concurrents en tête de course.

Je suis très fier de ma Florence qui quant à elle termine en 15 h 05 accompagné d'Eric, Catherine et Dominique, Jacky ayant été contraint d’abandonner au 50 eme à cause de contractures et surtout ne voulant pas compromettre son futur UTMB.

Pas de quoi pavoiser donc pour moi , mais content quand même d’avoir pu terminer ce trail de montagne réputé comme l’un des plus beau et difficile dans sa catégorie avec pour cette édition plus de 100 coureurs non classés pour abandon ou passage hors délai aux barrières horaires.

Bien entendu cette 182 eme place sur 301 concurrents classés me déçoit personnellement, puisque j’ai plus l’impression d’avoir randonné que couru tout au long de ces 72 km, la moyenne générale de 5,27 km/h parlant d’elle-même.
Heureusement être 24eme V2 sur 53 me réconforte un peu, mon critère étant de finir dans la première moitié du classement.
Ne craignez pas d'être lent, craignez seulement d'être à l'arrêt. (proverbe chinois)
Auquel un ultrafondu à rajouté :

Mieux vaut marcher dans la bonne direction que courir dans la mauvaise !

Et puis, c'est toujours stimulant de se dire qu'on aurait pu mieux faire. C'est un peu comme le joueur qui remet ça une autre fois , car il sait que la prochaine ce sera la bonne.

Et bien justement, sans rêver de performances, je me projette déjà en 2010 ou nous pourrions, pourquoi pas passer à une distance supérieure et faire notre premier Ultra Trail ?

Les 100 km de l’UTB (Ultra Trail du Beaufortain) et ses 5050 m de dénivelés positifs par exemple.
Pour un gars qui ne veut pas entendre parler des 100 kilomètres de Millau sur route, me voilà à faire des plans sur la comète pour faire 100 kilomètres en montagne.
De longues heures de préparation en perpertive sur le 1er semestre 2010 avec pour ma part un mixte vélo / course à pied comme j'en ai l'habitude dorénavant, histoire d'économiser mes articulations et de faire du vélo avec le copain Bernard, même si j'ai du mal à suivre son train d'enfer et qu'il va encore me chambrer.

Je suis certain que ma chère et tendre qui a brillamment bouclé ce TGV sera partante pour cette nouvelle aventure 2010 dans ces Alpes que nous adorons tant.

Restera à trouver bien entendu un périple vélo 2010, histoire d'ajouter un nouveau chapitre à ma petite aventure intérieure et de faire la nique au quotidien qui jour après jour nous emmène inexorablement sur son tapis roulant. Autant rouler plus vite que lui.


D'ici là ..... le superbe Lubéron nous attends


Lien vers L'article sur le site du PEC (merci à Eric et Chrisitian pour les 4 ou 5 photos empruntées)




La vidéo du trail du Tour des Glaciers de la Vanoise 2009


Et une petite vidéo empruntée à "Thie" sur le site Ultrafondus


tour des glaciers de la vanoise 07/2009

lundi 29 juin 2009

Préparation et repérages du TGV - Trail du Tour des Glaciers de la Vanoise

Samedi
Petit footing en compagnie de Florence pour réapprendre à "marcher' après ces 5 jours passés sur le vélo.
Montée jusqu'àu dessus du pont de Gerlon pour redéscendre sur le final du parcours du TGV jusqu'à Pralognan la Vanoise.


Dimanche

Repérage de la première partie du parcours du trail du tour des Glaciers de la Vanoise.
Sous un soleil rayonnant, Téléphérique jusqu''au mont Bochor (2023 m) pour une petite randonnée de 5 heures jusqu'au col de la Vanoise (2517 m) en passant par le lac des vaches.

















Puis redescente pentu sur Pralognan via le cirque de l'Arcelin.






Ensuite Piscine pour récupérer











Lundi


Toujours sous un soleil de plus en plus brûlant, Randonnée de 5 heures en partant du parking du pont de la pêche (1760 m) vers le Lac Blanc via le refiuge de Péclet Polset (2474 m) puis redéscente sur le parcours final du TGV jusqu'au Pont de la pêche.































Mardi

Ce sera promenade à Annecy et baignade dans le lac en attendant l'arrivée de Maryvone et Christian, les éclaireurs de l'équipe du Pec qui arriveront vendredi.





jeudi 25 juin 2009

5eme étape 2009 : Grésy sur Isère - Pralognan la Vanoise


jeudi 25 juin 2009

Départ à 07 h 45
Arrivée à 14 h 00

Itinéraire Via michelin :
- Distance estimée : 67 km ==> réalisé : 72 km
- Dénivelé positif estimé : 2 006 m
- Temps estimé : 04 h 48 ==> réalisé : 6 h 15


Grésy sur Isère 7h45

Tout d'abord merci pour les petits messages qui me font énormément plaisir

Le temps est encore superbe. Un ciel d’un bleu azur pur.
Une petite brume recouvre la vallée vers Albertville et quelques nuages moutonneux recouvrent la chaine montagneuse à l’est.

Dès le départ, ça monte et ce départ à froid préfigure bien la configuration du parcours d’aujourd’hui.
Puis la route redescend vers Albertville.


Les vignes qui jusqu’à présent montaient très haut sur le flan de la montagne, laissent petit à petit place à des vergers recouverts de leur filet à l’aspect de toile d’araignée et aux praires. Toujours cette odeur de foin.


J’arrive au bout de cette combe de Savoie agricole beaucoup plus attrayante que l’idée que je m’en faisais.
Depuis Chambéry, en passant par Montmélian, mon itinéraire sur le côté viticole de cette large vallée ou coule l’Isère, m’a offert en permanence sur plus de 30 km de superbes panoramas.
De plus la proximité indiquée sur les panneaux routiers de toutes ces merveilles grandioses qu’offrent les Alpes sont autant d’éléments qui décuplent mon plaisir de pédaler dans ce site. Le lac d’Annecy, par exemple, où nous allions pédalés avec Florence dans « nos jeunes années » sur des itinéraires passant entre autres par le col de la Forclaz, les Aravis, beaufort, le Cormet de Roselend, ou bien encore des séjours en famille ou avec des copains, en été ou en hiver avec son lot de randonnées et de souvenirs.


Il faut dire que nous adorons les Alpes avec Florence,

et nous n’y étions pas revenus depuis notre tentative d’ascension du Mont Blanc en 2003 sous la conduite de Philippe et en compagnie de Barbara, Jean Pierre, Christelle et Olive (suite à un séjour mémorable à Toulon).
Un petit mot sur Philippe qui nous a fait découvrir la « haute montagne » avec piolet, encordage et crampons sur des glaciers dans les Pyrénées (Petit Vignemale, Grand Vignemale, …)
Si Les Pyrénées sont superbes et magnifiques, je redécouvre sur cette fin de périple la dimension gigantesque de ces montages des alpes à vous couper le souffle (au propre et au figuré), on se sent infiniment petit et humble devant ce spectacle grandiose .

En fait les petites routes empruntées ont été agréables et m’ont fait éviter les nœuds routiers que je redoutais. Et bien entendu, qui dit petite route dit aussi des côtes et des descentes bien raides.

Il fait déjà très chaud.
Je rejoins la D990 dont la chaussée a là aussi de part et d’autre une piste cyclable.

Albertville 8h30

Albertville l’olympique.
Ce ne sera pas le qualificatif que j’appliquerai à ma forme du jour qui est plutôt aux abonnés absents.

L’itinéraire via Michelin à la main, le jeu de piste commence ….
Prendre D990/Avenue du Général De Gaule (0,1 km)
Prendre à droite rue Paul-Yvan Lagarde (0,3 km)
Prendre à gauche rue du Commandant Dubois (0,1 km)
Prendre à droite rue de la belle étoile (0,2 km)
Etc ….


Avec en plus un compteur qui ne fonctionne plus (faute de pile : carton rouge François pour ne pas avoir pensé à la changer !). c’est à chaque fois avec des allers retours incessants que j’avance à travers les villes.

A la sortie de la ville, je traverse une petite zone de culture maraichère et de serre, puis passe sous les ruines d’un château.
Ma petite route zigzague à flan de montagne surplombant la vois express que je côtoie quelquefois.

Freisson sur Isère je traverse le Pont qui enjambe la voie express.

Je passe derrière une zone industrielle (fabrique de carbone dont est fait le cadre de mon vélo) et arrive à La Léchère.

Moutiers 45 km 10 h 45

J’ai faim, je cherche une boulangerie et m’ingurgite 2 sandwichs.

Une pancarte m’a indiquée tout à l’heure la direction du col de la madeleine, 26 km.
J’ai décliné l’offre.

A Moutiers, il me reste 27 km pour monter à Pralognan.
Et si hier je me suis amusé à accrocher et doubler un autre cyclo sur les derniers kilomètres, en restant bien assis sur la selle dans les côtes où lui se mettait en danseuse, profitant de la dynamique de la vitesse prise dans les petites descentes pour anticiper sur les côtes successives, (le pied et une sensation de puissance toujours bonne à prendre pour remonter les accus mentaux) aujourd’hui je fais profil bas, et n’ai comme seul objectif que d’arriver à bon port, et surtout arriver avant Florence.

Car la cachotière ne m’a annoncé qu’hier soir qu’elle me rejoindrait ce jeudi alors qu’il était prévu qu’elle arrive le vendredi.
Je l’appelle, elle est partie qu’à 10 h 30.

Ouf je devrais pouvoir arriver avant elle …
Après des conseils de prudence, je la laisse continuer sa route,elle a 9 h de route à faire…

Je laisse la vallée de Belleville où lors d’un séjour à Saint Martin, nous avions gravi le Cheval Noir avec Fifi et le père de Florence, avec une descente épique en suivant un berger qui nous ouvrait le passage.

Je laisse aussi à droite la vallèe de Meribel.

Il fait très très chaud avec pas un pouce d’ombre sur cette route.
Elle n’est pas très dure à monter mais cette chaleur et les 600 km que j’ai dans les jambes me la rendent pénible. Je m’économise en essayant de garder un rythme de respiration aisé.

Allez plus que 16 km à monter.
Cette réflexion me fait sourire. Je ne raisonne plus du tout sur la même échelle kilométrique que dans le Poitou où les côtes sont dérisoires par rapport au dénivelé local. C’est bon signe, c’est que le mental va bien, même si le physique commence à être aux abonnés absents.

Je gère à un petit rythme et c’est le principal.

Je laisse la vallée de Courchevel à droite et ai droit à une descente e puis un replat .

Bozel
Il me reste 17 km

En face de moi, les prémices du massif de la Vannoise sur lesquels veillent quelques nuages blancs, sur fond de ciel toujours bleu azur. Les roches d’un gris minéral sont recouvertes par endroit au sommet de neige puis en descendant, elles sont couvertes d’un vert tendre et clair des alpages. Plus bas, c’est le vert sombre des forêts de résineux.

Encore une descente bienvenue jusqu’au village du Villard. Fabrique artisanale de jambon de pays : Dominique résister t’il lorsqu’il passera ici avec sa moto dans huit jours ?

A ma droite en contrebas, j’entends et vois un torrent au eaux tumultueuse..

Ensuite la route s’élève à nouveau, mais plus rudement en lacets successifs.
La route est maintenant ombragée dans la forêt domaniale du Planay, et l’altitude aidant, il fait un peu moins chaud.

La vallée s’élargit et la montagne devant moi me parait de plus en plus enneigée. J’entends de tous côtés l’eau qui dévale la montagne par le torrent toujours à ma droite ou par de nombreuses cascades.
Un petit chantier forestier avec un cable immense tendu vers le haut de la montagne sous un énorme pic rocheux pour débarder le bois.

Pralognan 4 km

Un petit faux plat puis j’arrive dans la forêt domaniale de Pralogan

A nouveau, ca monte en lacet.
out compte fait, mon triple plateau (52, 42, 30 – 13, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 22, 24, 26) m’offre les bon développements pour gravir ces routes de montagne dont la pente n’est pas excessive. Bien entendu je mouline, et ai tout mis à gauche (petit plateau de 30 devant et grande couronne de 26 derrière) mais ça passe sans que mes muscles tétanisent comme lors de la fin de mon périple 2008 dans le pays basque avant d’arriver à Espelette.

Une pancarte annonce le trail de la vannoise (TGV) et le festival de la photo de montagne.
Voilà qui tombe bien, n’et-ce pas.

Encore 1km, puis je découvre le village avec ses chalets sur fond de montagne du massif de la Vanoise aux sommets enneigés. C’est magnifique.

14 H 00
Il fait toujours très beau et chaud.
J’arrive au superbe appartement avec immense vue sur la montagne que nous ont gentiment mis à disposition les amis de Catherine.

Plus qu’à attendre Florence et à refaire du jus avec le rituel : bière, douche massage des jambes et restauration.
--------/------
Voilà, on est vendredi ma bien aimée m'a rejoint.

On est dans l'Arpège café, pour se connecter à Internet, devant une bière en compagnie d'un trailer, Jean.

Un gars bien encore plus fou que moi, je suis encore là un petit joueur par rapport à lui.

6 mois de congés sabatiques - Il vient d'Auxeres en passant par Troyes, Nancy, Strasbourg, Belfort, la Suisse, Annecy, Alberville et ..... Pralognan : 1 400 km avec sa cariole derrière son VTT avec camping tous les soirs ... et 60 km par jour.

Il fait le TGV puis va à Lyon pour un mariage et repard ensuite en vélo (Albi, Montpellier, Valence, Chamonix) pour ensuite faire l'UTMB ...
En attendant, il cva surement faire le parcours du TGV en randonnée avec une nuit dans un refuge

Y'en a quand même qui sont bien félé !!!

Allez d'autres petites nouvelles dans les jours à venir.

On va commencer à repérer le parcours et surtout profiter du coin et se reposer en attendant les copains du PEC.

Encore merci à ma petite Doriane pour les billets précédents publiés, que je lui dictais d'une cabine téléphonique. Une grosse dictée tous les soirs, de quoi lui faire regretter les SMS....

mardi 23 juin 2009

4eme étape 2009 : Lagnieu - Grésy sur Isère

Mercredi 23 juin 2009

Départ à 07 h 00
Arrivée à 16 h 45

Itinéraire Via michelin :
- Distance estimée : 114 km ==> réalisé : 130 km
- Dénivelé positif estimé : 1 357 m
- Temps estimé : 08 h 07 ==> réalisé : 09 h 45

Debout à 06h00, je descend au petit déjeuner à 06h30 tapantes.
Aujourd'hui, je fais un col de 2 ème catégorie.
Le patron, cycliste et coureur à pied, me dit que ce col a des parties dures.
La route au départ est encaissée entre deux hautes parois rocheuses de chaque côtés de la Vallée du Rhône.
Longues routes à remonter le Rhône sans difficulté sur 20 Km. La Vallée s'élargit de plus en plus et offre de superbes vues sur les massifs montagneux qui m'attendent en face, sur un petit lit de nuage. Je traverse le Rhône à Port de Groslée, et passe dans le département de Lizère. Je laisse le Château et la tombe de Paul Claudel, dans le village de Brangues.
A Aoste
Moi qui pensait que le jambon d'Aoste venait d'Italie.. et bien non l'usine est là.

St Genix sur Guiers
50 Km - 10 h 00
Le sac à dos me pèse de plus en plus malgré deux kilos d'eau en moins dans la poche à eau, que je ne remplis plus, depuis les infidèlités de "Tétine" - Sacrée Tétine - tout compte fait je me passe très bien d'elle pour l'instant.
Il fait 19°, je quitte une couche, les choses sérieuse vont commencer.
Je prend une petite route qui monte tout droit à travers le village, qui m'explose les cuisses quand sa pente est raide, puis cette route passe en sous bois, où trous et gravillons sont légion.
Je ne sais pas si je suis sur la bonne route, j'arrive à Côte à l'envers. J'aperçois à ma gauche et entend de l'autre côté de la vallée, la départementale que je dois rejoindre.
Sur les indications d'un pépé à qui j'ai demandé mon chemin, je descend une route ou plutôt deux sillons de goudron avec de l'herbe au milieu des graviers et des trous, jusqu'à un ruisseau, puis je remonte par un véritable mûr jusqu'à la D916.
La rout est superbe, magnifique avec une vue grandiose sur les montagnes au fond de la vallée. Je suis dans la Chartreuse aux Guiers après avoir laissé le château de Madrin que j'aperçois au loin.
Au fond le massif du Vercors.
Vue magnifique à cet arrêt sur le site des Cheneviées.
Je passe au col de Cressille 573m.
Superbe descente vers Novalaise.
Les clochets des églises prennent leur forme caractéristique propre à la région de la Savoie.

Comme à son habitude Via Michelin me fais prendre un itinéraire au plus droit. Une côte infernale pour rejoindre la D916, qui même si elle est dure dans ses lacets, me parraît maintenant facile.
Col de l'Epine 6km, une pancarte m'indique que le col est ouvert. C'est déjà ça...
Le vent s'est levé, mais il me rafraichit, le soleil chauffe très fort. A mi-assencion du col, je profite d'une trouée dans les arbres pour admirer le lac d'Aiguebelette. C'est la Savoie dans tout son éclat.
La route est ombragée, je ruisselle de sueur.
J'ai l'impression d'enrouler inlassablement ce ruban que forme la route à chaque tour de manivelle, en roulant mètre après mètre. Parce que ce sont bien des mètres qui s'égrainent sur mon compteur, au fur et à mesure que je graville la pente. A 13 h 00 j'y suis enfin et termine par 500 m de faux plats.
Descente vers Chanbery, je me change pour ne pas avoir froid. Je m'arrête au Belvédere et admire le paysage : à gauche, en bas le lac du Bourget, un peu plus en face le Semenoz, devant moi le Massif du Grand Arc, à droite, le Mont Granier, et au fond la pointe de la Grande Vallon où j'aperçois de la neige. Tout en dessou de moi passe le tunel. Je devine Chanbery et devine au loin la direction de mon étape d'aujourd'hui.
C'est gran-diose !
Longue descente ombragée sur une quinzaine de km.

Chanbery

Enormément de cycliste. Il faut dire qu'il y a beaucoup de pistes cyclables, des vraies, qui sont même utilisées par des cylosportifs.
Bravo pour cette politique volontaire.
Au fond, la montagne avec pas mal de reste de neige.
Je prend la route d'Apremont.
Comme d'habitude, c'est compliquer de si retrouver avec Via michelin pour traverser une ville.
Tous les 500m je suis obligé de demander mon chemin.
Je demande mon chemin à un petit monsieur en VTT. Et là, suprise ... Un monsieur d'une gentillesse extrême, émerveillé que je vienne de Poitiers. Il décide de m'accompagner une dixaine de km par pistes cyclables et petites routes, et tout le long il me raconte l'histoire des massifs environnents, par exemple, le Mont Granier où une grotte a étédécouverte avec des centaine de restes d'os. Il faut dire qu'à l'air glacière le Glacier du Mont Blanc s'étendait jusque ici.
Rouler sur ces pistes cyclables avec la montagne en face est vraiment superbe.
Je le quitte à côté de Chignin. Et même si je me suis peut être bien rallongé, la compagnie de ce vieu monsieur m'a été forte agréable.
Je suis dans le massif des Bauges. Encore un spectacle magnifique, avec au fond le massif du mont Blanc et son panache de nuage. A gauche le grand Colombier, et à droite la chaîne de la Lauziere. Je domine la vallée où passe en bas la nationale vers Albert ville.
J'entend des cigales. Est-ce le réchauffement climatique, ou est-ce normal au pays des vignes avec ce grand ensoleillement ?
Je traverse les vignes des vins de Savoie: Apremont, Saint Chignin, Abîme, ...
J'arrive à mon étape en Haute Combe de Savoie, je suis sous l'Adarclusas, ça tombe bien j'ai faim.

Extraordinaire journée, avec un parcours qui m'a fais rentrer dans les Alpes de la plus belle façon.
Je ne connaissais pas Chanbery mais maintenant je sais que c'est un coin où il faudra revenir. La proximité des lacs, les pistes cyclables, et toutes les randos possibles, en font un coin atrayant, les petits vins de Savoie pouvant en plus agrémenter les repas.

Cette large vallée verte que j'ai emprunté en la dominant, est par ailleur d'une grande beauté, la neige s'intillant sur les montagnes qui se détachent sur le ciel bleu.
Demain je contournerais la chaîne de la Lauziere et le Grand Arc en passant par Albert ville pour attaquer le massif de la Vanoise.

(Avec sans doute beaucoup de fautes)

3eme étape 2009 : Le Donjon - Lagnieu

Mardi 23 juin 2009

Départ à 08 h 00
Arrivée à 19 h 00

Itinéraire Via michelin :
- Distance estimée : 148 km ==> réalisé : 155 km
- Dénivelé positif estimé : 1 371 m
- Temps estimé : 10 h 34 ==> réalisé : 11 h 00


Le Donjon 08 h 00
Je fais une bise à la patronne de l'hôtel "Chez Thérèse Henry", qui était très prévenante avec moi, j'ai donc été aux petits soins.
La route de Marssigny me plait tout de suite, bordée d'arbres, elle zigzag et ondule dans les prairies et s'élève doucement.
L'air est saturé de l'odeur du foin exacerbée par la rosée matinale et le soleil qui commence à chauffer. Le ciel est bleu, il fait très beau, le vent n'a pas commencé à souffler, que du bonheur! Au loin à ma droite je distingue des montagnes.
Les collines boisées et pastorales sur lesquelles le ruban de goudron s'élève sont très reposantes.
09 h 00, je passe en Saône et Loire.
J'en profite pour prendre en photos la borne qui sépare les deux départements. Le vent s'est levé et pour l'instant il m'est favorable. Je traverse un petit canal puis la Saône.

Marssigny, 09 h 30
Je me promène en ville dans les petites ruelles, puis attaque une côte de 10 km. En montant, très belle vue sur les remparts de Semur en Briollonnais sur l'autre versant de la vallée.

St Julien de Jonzy,
superbe vue devant les montagnes devant moi, mais le vent est glacial, et les nuages arrivent.
Descente très rapide, puis côtes toutes aussi raidasses.
Arrivé dans le magnifique petit village de St Maurice les Châteaux Neufs.
Longues montées qui commencent à solliciter les muscles de mes cuisses, avant de replonger vers Chauffailles.
J'aperçois le viaduc de Mussy au fond de la vallée. 5 km de montées vers St Germain La Montagne, tout à gauche, à 10 km/h avec parfois le vent de face.
On est bien loin de la moyenne de 35km/h atteinte par Bernard et François sur la Bernard Bourreau 2009, alors que moi je plafonnais à un petit 30km/h. Mais il faut dire que je ne suis pas habitué comme eux à m'entraîner avec les "Cracks" du département.
Juste avant ce village je passe dans la Loire. Superbe vue ! Je suis dans le pays de Belmon.
Magnifique descente sur une petite route signueuse bordée d'une forêt de pins majestueux.
En très peu de temps je passe dans le Rhône.
Je remonte à nouveau vers Azolette, puis Propieres.
A 8km/h, je souffle et hahane sous le regard narcois de quelques vaches avant de repasser sous des pins. Après un ultime virage, j'aperçois dans une courbe le clocher de Prospieres et son cimetière.
Le calvaire ayant assez duré pour ce matin, je décide de m'y restaurer pour reprendre des forces. Je suis pil poil dans les temps prévu par via Michelin (4h30)
Un repas avec encore du bon saucisson en entrée( Et Oui Dominique!) dans ce petit restaurant qui fait cantine fréquenté par les travailleurs du coin. Je ne toucherais pas au piché de vin rouge, ni à l'assiette de déssert et me contenterais d'un petit fromage blanc sorti tout droit de sa faisselle, puis d'un petit café.
Qu'on se le dise, le 12 Juillet, ici, c'est la fête du bucheron, car là encore, dans le Haut Beaujeolais, on est dans une région où l'exploitation forestière est une des principale ressource.
Le ventre plein, je repars aussitôt par une côte d'enfer, en guise de digestion ! Ce n'est plus du vent maintenant, c'est une vraie tempête. Une femme dit qu'un poteau électrique lui est tombé juste devant la voiture...
3km arrassant de montée m'attendent. Il est vrai que le saucisson n'est pas idéal pour donner la cuisse légère.
C'est successivement à l'arrache puis carément à pied que j'arrive au col de la croix d'Ajoux.
J'ai eu le temps en montant de repérer les fraises et framboises sauvages qui poussent sur les bas côtés. Il est vrai aussi qu'en marchant on est plus à même de faire ce genre d'observation. Durant cette ascension j'entendais les grands pins se plaindrent sous les poussées du vent, ça grinçait et des branches éparces jonchaient la route. Un arbre était dailleurs en travers de la route, prêt à tomber, s'appuyant sur les autres immenses pins de l'autre côté de la route. Je prend mon K-Way, puis je descend prudemment(graviers au mileu de la chaussé) pour redescendre sur Chenelette sur 3km. Je laisse à gauche le Mont St Rigaud à 1012 m d'altitude, ainsi que le Mont Patou, pour ma part je suis monté à 903 mètres d'altitude, et passant par un col que peu de cycliste peuvent s'ennorguellir d'avoir fait, ormis les vététistes.

Chenelette
J'attaque une très longue descente sur une départementale, mais rapidement je m'aperçois que je ne pourrais pas en profiter, stabilisant ma vitesse à 30 - 35km/h alors que le goudron est un vrai billard: le vent me cueille par rafales et me secoue comme un fétu de paille. J'ai la sensation qu'une main empoigne mon vélo pour me l'arracher des mains. Je suis crispé sur mes freins, et apréhande les bourrasques de vent.
Après une quinzaine de km, le paysage a changé petit à petit, les forêts et paturages ont laissé la place à la vigne. Toutes les collines sont ici couvertes de vigne. Je suis au pays du Beaujeolais.
Le vent me chahute et joue sournoisement avec moi. Quand je m'arrête dans un village pour enlever une couche, un monsieur me demande en fesant une mimique et en secouant la main: "Pas trop de vent?"
Il est vrai que ce n'est pas un temps à sortir un cyclo.
Les noms de domaines viticoles se succèdent, mais me laissent complètement indifférent. En roulant, mon vélo n'est pas en position vertical, mais littéralement penché en oblique vers la route pour résister aux poussées du vent, els camions et les voitures me frôlent.
J'apréhande aussi quand je croise un camion dans l'autre sens puisqu'il me projecte lui aussi, tout comme les rafales, vers un fossé très profond.
A plusieurs reprises, je déchausse pour ne pas perdre l'équilibre.
C'est l'enfer, face à ce vent dantesque qui ne faiblit pas une seconde. C'est définitif, je hais le vent quand il ne se comporte pas en compagnon de route bienveillant.
Je trouve une piste cyclable. OUF ! Mais mon sac à dos et la petite sacoche de mon guidon offrent toujours autant de résistance aux raffales de vent.

Belleville 15 h 20
Macon au Nord, Villefranche sur Saône au Sud.
Je traverse la Saône et rentre dans le département de l'Ain.
Je traverse une grande zone humide de plus de 50 km² couverte d'une multitude d'étangs.
Très joli coin pour de longues balades en vélo sur des routes planes à travers les étangs et les parcs à chevaux, tout en observant les oiseaux sauvages.
Je laisse Lyon au Sud.

Chalamon
Direction St Maurice de Rémens, avec une superbe descente en lacets. Je traverse l'Ain.
Le vent, toujours le vent !!!
Puis je m'égare avant d'arriver enfin à Lagneux vers 19 h 00.

Une journée commencée par une route plaisante à souhaits,
Un repas de midi qui m'a refait une santé,
Un col d'Ajoux d'enfer,
Pour terminer par une lutte permanente contre le vent, dommage qu'il est gâché la deuxième mais c'était une très belle journée que j'ai passé sur mon vélo.
C'est bien de cyclotourisme qu'il s'agit et non pas de cyclo sportive.
Demain, le col de l'Epine, sans vent je l'espère ...
Allez, aujourd'hui cela vallait bien les 20 montées de marches de Givray que Christian, Eric, Joël, Jacki et Jean-François ont du se faire à un rythme d'enfer.
Rythme dailleurs que je n'arrivais plus à suivre ces derniers temps.
Petite nature en vélo donc, et petite nature aussi en course à pied. Mais le principal, c'est d'aller au bout de ses objectifs ... A suivre.

(Merci aux petites mains dévouées)

lundi 22 juin 2009

2eme étape 2009 : La Châtre - Le Donjon

Lundi 22 juin 2009

Départ à 08 h 20
Arrivée à 18 h 00

Itinéraire Via michelin :
- Distance estimée : 155 km ==> réalisé : 160 km
- Dénivelé positif estimé : 1 289 m
- Temps estimé : 11 h 01 ==> réalisé : 09 h 40


La Châtre 08 h 20
Je repars de la Châtre en passant devant le musée George Sand sous un soleil radieux, et traverse l'Indre.
Château Meillant, j'arrive dans le département du Cher, la route est bonne avec des montées et des descentes qui sont de plus en plus longues.
Très longues descentes vers Culan où j'arrive vers 10 h 00, 17°5.

Je passe sous le Château, puis prend la route des vignobles de Château Meillant (je n'ai vu aucune vigne). La route est définitivement de plus en plus vallonnée.
A Randun, je rencontre et salue un cycliste qui file dans l'autre sens.
Je suis dans le Berry Roman.
La route est belle et je reviens malgré le vent de face.
Je double un tracteur et rencontre un groupe d'une quinzaine de cyclistes, qui me salue joyeusement.
Je laisse Sainte Désiré à gauche, l'occasion pour moi d'avoir une petite pensée pour Désirée qui m'a fournis une dizaine d'échantillons pour le change... Je la remercie pour ses attentions pour mon fondement, mais les cuissards de vélo ne sont pas des couches culottes.

Vallon en Sully
Je suis en Auvergne dans l'Allier. Le soleil perce à nouveau après s'être voilé un moment derrière les nuages, le vent tournoi, les grillons se font entendre, l'air est saturé de l'odeur des vaches et des foins.
Derrière un tracteur fauchant l'herbe d'un prés, je compte pas moins de 5 petits rapaces, tournoyant et plongeant au dessus des randins d'herbe fraichement coupée.
J'admire un moment leurs ballais incessants avant d'arriver à Hérisson.
Le vent est de plus en plus fort.

Cosne d'Allier
Pause resto' dans un routier, où je me gave littéralement, mais m'abstiens du vin rouge, la journée d'hier n'ayant pas été frugale, je refais mes stocks d'énergie.
Repu, je repars une heure plus tard par une longue traversé de la forêt de Vagnal de Drueille.
La filière bois est omniprésente dans cette région : mes voisins de table au restaurant évoquaient à l'instant des stocks de plus en plus important de bois, conséquence de la crise actuelle.
Long faux plats descendants avec de nombreuses côtes répétitives.
Le vent, toujours présent est plus ou moins favorable, et souffle fort 3/4 avant.
J'aperçois à ma droite à l'horizon ce que j'imagine être les monts d'Auvergne (?)

Châtel de Neuvre 15 h 30
Je traverse l'Allier.
Ensuite, longues plaines cultivées.
10 Km de vent de face pour arriver à Jaligny sur Besbre.
17 Km jusqu'à ma ville d'étape le Donjon, dont une bonne partie est en pente ascendante. Un côte quoi, mais une longue comme dirait Lapalisse, ville que je laisse à un quinzaine de kilomètres sur ma droite.
Magnifiques paysages de tous côtés de la route, avec le soleil qui par endroit fait ressortir le jaune des champs juste fauchés, au milieu de tout une teinte de vert des arbres et des prairies, tachetés de blanc par les troupeaux de vaches, je suis dans le pays de la Charolaise.
Au loin, encore des montagnes, je ne saurais dire de quels massifs. Le Morvan (?)
J'arrive à l'hôtel à 18h, une douche, une bière, et un bon repas (avec du saucisson si cher à Dominique) en compagnie d'un intervenant dans la maison de retraite locale, qui forme les personnels à accompagner les personnes atteintes de la maladie d'Alzeimer. Il prône l'idée que le milieu médical et les industries pharmaceutiques ont complètement déshumanisé nos rapports avec nos personnes âgées.

Le parcours d'aujourd'hui était en fait assez roulant puisque les côtes n'ont jamais été très pentues.
Ma tétine ne m'a pas manqué.
Demain je monte à 700 m d'altitude, et de nombreuses côtes autrement plus ardues m'attendent.
(Merci à nouveau à Dodo qui est épuisée...)

"T'inquiète Papounet ! Dodo en mode Opérationnelle"

dimanche 21 juin 2009

1ere étape 2009 : Iteuil - La Châtre


Dimanche 21 juin 2009

Départ à 06 h 00
Arrivée à 15 h 15

Itinéraire Via michelin :
- Distance estimée : 150 km ==> réalisé : km
- Dénivelé positif estimé : 1 027 m
- Temps estimé : 10 h 13 ==> réalisé : 09 h 15

Après des adieux à Florence, et Doriane, je prend la direction de Smarves.
En passant au Moulin des Dames de Chézeau, je n'entend pas le violoneux et sa famille de musicien que ma mère entendait quand elle était petite. Après une journée de travail au moulin et à la ferme la famille entière se mettait en effet à jouer ensemble le soir.
Pas de musique pour moi, mais du froid, il fait 10° à Smarves et j'ai du mal à me réchauffer.
J'aperçois le Château de l'Epinette sur un lit de brume qui recouvre les prairies environantes avant d'arriver à Mignaloux Beauvoir où je dépose un petit mot dans la boîte aux lettres de Gérard et Catherine.
A Beauvoir, en passant devant le manoir, je repense au mémorable mariage de Guillaume et de son épouse Chinoise où avec quelques copains du CNED nous nous étions livrés à une bataille dantesque de cotillons.

Saint Julien L'ars : toujours 10°.
Je salue un couple sur un tandem.
Jardres, Jacky doit être prêt à partir s'entraîner 4h à Givray.
C'est là aussi où habitent Momo et Cécile, le roi du Coucous et la Reine de la pâtisserie Marocaine, qui nous avaient régalé pour mon Anniversaire.

Chauvigny, c'est avec Dominique que nous avions rendu visite à Patou sur le marché. Une douzaine d'huitres et un petit vin Blanc plus tard nous repartions en vélo vers la côte de Morthemer.

Saint Savin - 50Km

Pour lutter contre le froid j'ai mis mon k-way.
Je passe un long moment derrière l'Abbaye à contempler le cours de la Gartempe : il y a pleins de balades à faire dans ce coin.
En partant, je passe devant le magasin d'usine d'Aubade, qui affiche des réductions de -50 à -60%, je ne sais pas si c'est sur les prix ou sur les effectifs en personnel.

Je quitte le département de la Vienne. Je passe dans l'Indre et le parc naturel de la Brenne.
Le soleil commence enfin à me réchauffer.
Ingrandes, en traversant l'Anglin, là encore un autre souvenir : celui de l'équipée "sauvage" du CNED que j'avais organisé. Encore une journée mémorable avec descente en canoé jusqu'au site d'escalade suivie d'un pic-nic sur les bords de l'Anglin que nous avons traversé ensuite à pied (Avec Yannick qui avait un pied dans le plâtre) pour aller faire de l'escalade sous la conduite de Philippe. Florence se souvient encore de cette descente très humide en canoé avec un équipier peu habile, alors que moi j'étais avec Audrey et Doriane. Ce n'était pas Délivrance, ni les Aventures de Henry de Montfred malgré la présence de son musée dans ce village d'Ingrandes.
Le Blanc. Je passe sur la Creuse et la suit ensuite pendant de nombreux kilomètres.
La route défile et je prends le temps de musarder dans les villes et villages que je traverse.
Bien mal m'en prend à Argenton sur Creuse (La Venise verte du Berry) où je comptais me restaurer.
En fait, je n'est rien trouvé. Mais par contre en repartant sur une petite route improvisée en dehors de l'itinéraire via Michelin, j'ai malencontreusement perdu l'embout du tuyau de ma poche à eau: le temps que je maitrise la fuite qui inondait mon maillot et mes chaussures, la tétine a roulé sur le côté de la route pour aller vraisemblablement se perdre dans la seule bouche d'égout qui se trouvait là !
Non seulement je perds ma principale alimentation liquide pour mon périple, mais aussi pour le futur Trail du TGV...
Après avoir transvidé dans un bidon ce que j'ai pu récupérer, j'ai placardé dans toute la ville des papillons: "Cherche Tétine désespérément"
Marri, j'ai repris ma route et ai un peu appuyé plus fort sur les pédales histoire de signifier mon courroux à cette tétine infidèle. Mais bien entendu la route ne présentant guère de difficulté, enchaînant descentes et montées, c'est demain que je le paierai, les choses sérieuses commençant sur cette deuxième étape de 155 Km.
Pour l'heure je me repose et reconstitue quelques force à la Châtre, pays de Georges Sand.

Cette première étape a été beaucoup moins éprouvante mais aussi moins bucolique, que celle du périple 2008, qui se terminait dans le fief de Poulidor.

Aujourd'hui c'était donc une étape tout en souvenirs et tout en rivières et fleuves, ayant traversé successivement le Clain, la Vienne, la Gartempe, l'Anglin et la Creuse.
(Merci aux petites mains de Doriane pour la prise de notes à distance)


samedi 20 juin 2009

Périple 2009 : La transversale du Flou

Un périple peut en cacher un autre.

Alors que demain ce sera l'été,
Alors que le Cned vient de lancer l'académie en ligne,
Alors que l'équipe du marathon Poitiers-Futuroscope prépare l'édition 2010,
Alors que les copains du Pec (dont Florence) peaufinent leur préparation au TGV et à l'UTMB,
Alors que d'autres travaillent tout simplement où se reposent,
Alors que le(s) jardin(s) demanderaient des soins quotidiens,
Alors que des petits travaux dans la maison sont toujours en suspens,
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Alors qu'il tarde à Florence d'être en congés,
Alors que son travail (elle se lève à 4h45 et travaille souvent jusqu'à 15 h00....) et sa préparation du TGV (5 séances d'entraînement par semaine) commencent à être difficile à assimiler au risque d'entamer son énorme capital de courage et de volonté.

moi, j'ai décidé égoïstement de refaire un périple vélo et de l'abandonner là,
à ses préoccupations quotidiennes,
avant qu'elle ne me rejoigne à Pralognan dans 1 semaine.

Heureusement notre grande fille Audrey revient de Malte mercredi prochain et notre Doriane reste pour veiller sur sa maman pendant mon absence.

Cette année le périple donne dans la transversalité.

Du Poitou aux Alpes, c'est plein EST que ce périple va me mener en suivant encore cette année les itinéraires concoctés par Via michelin "option vélo".

C'est donc sur un parcours encore tout en découverte que je vais me lancer demain, dimanche matin 21 juin aux aurores, sur des routes oubliées par les automobilistes pressés que nous sommes en général.
Seules les villes d'étape ont été choisies en fonction des hébergements que je pouvais trouver sur cette transversale.
J'espère découvrir encore cette année des petite routes inoubliables comme ce fût le cas à maintes reprises en 2008.

Si le périple 2009 est plus humble que celui de 2008 qui avait duré 2 semaines pour 1 670 km alors que cette année je ne ferai que 630 km sur 5 jours, cette fois ci c'est à de la montagne que je vais m'attaquer.
Bien entendu, ça n'a rien à voir avec l'extraordinaire
aventure dans l'Himalaya de l'ami Philippe

où il a gravit un 8 000 m : le Manaslu.

Je vous encourage vivement à aller visiter le site Himalaya pour toi où les détails de cette aventure exceptionnelle à plusieurs titres est relatée.

Pour fêter mes 50 ans, moi mon rêve c'était 1 vélo, toi Philippe c'était de te faire un 8000....

On a décidément pas les mêmes valeurs, et je n'ai pas ton courage et tes aptitudes montagnardes. Je suis vraiment admiratif pour cet exploit, car c'en est un.

Bref ce sera quand même pour moi de la "montagne", mais à ma dimension, enfin je l'espère.

On en reparle dans 15 jours.... après le TGV (Tour des Glaciers de la Vanoise) et une bonne bière.

Le kilométrage des étapes a bien entendu été aussi un critère déterminant pour me ménager des étapes "assimilables" en vue de garder des forces pour courir le tour des glaciers de la Vanoise qui est en fait l'objectif final de cette expédition.

Une semaine de repos et d'acclimatation est aussi au programme sur la dernière semaine de juin que je vais passée à Pralognan où Florence, ma chère et tendre va me rejoindre.

D'ici là, une fois les préparatifs terminés, un oeil rivé sur les prévisions météo, j'enfourcherai mon vélo, mon sac à dos de 8 kilos sur le dos et je filerai plein Est pour cette balade ordinaire où je rencontrerai des gens ordinaires sur des routes ordinaires.
Mais le tout prendra pour moi pendant ces 5 jours un côté extraordinaire que j'essaierai de retranscrire sur ce Blog.

Ce périple n'est pas non plus celui de Joelle que Fifi m'avait fait connaître en 2008 : la traversée de l'Europe d'Ouest en Est - un voyage en vélo et en solo de Montpellier vers la Suisse pour rejoindre l'eurovelo6, et ensuite continuer ... jusqu'à la Mer Noire qu'a réalisé en 2008 Joelle de Montpellier.
Et tenez vous bien, cette année, elle recommence !

Mais dans l'autre sens et ce depuis début mai : départ en bus pour la Roumanie et traversée de l'Europe d'Est en Ouest en roulant tout doucettement vers Montpellier.

Elle a déjà fait à ce jour, la Roumanie, la Serbie et est en Bulgarie.
Excusez du peu !
Chapeau bas, non seulement pour l'ampleur de ce périple, mais aussi pour l'esprit dans lequel elle le fait et la qualité de ses billets.

Son site : Et roule ma Poule !

Nous aussi, François nous avait emmener en bus en Roumaine avec les copains de Loudun et sa famille.
Mais là, c'était pour faire la fête et assister à son mariage : 2 jours de bus aller, 2 superbes jours de fête embrumer pour ma part à la SUIKA (alcool de prune) et 2 jours de bus retour.
Le dépaysement total !
Des chants et des coeurs qui vous prennent les tripes et qui vous complexent à vie, comparés à nos chansons "à boire " de fin de repas.... rivière !
et de superbes souvenirs que nous garderons avec toujours cette gentillesse des habitants et leur hospitalité sans faille et sans limite.

Un petit mot pour Bernard : Et oui Bernard, je parlerai de toi régulièrement pour que de ton Magenta, tu piaffes d'impatience en attendant que tu t'attaques toi aussi aux Alpes fin juillet avec ton coût de pédale assassin pour les petites natures comme moi qui essaient de s'accrocher pour te suivre lors des sorties dominicales en vélo où lors de la "tranvienne 2009 " (parcours VTT de 110 km entre Buxerolles et l’Isle Jourdain) que nous avons effectué en mai dernier avec entres autres Malika, Hubert, Rémy, François, Dominique(Ca Pictave) et bien d'autres, 1 semaine après le trail de l'Ardéchois pour moi .

Je viens de relire les étapes du périple 2008, pour me remettre dans le bain.

Oups, je parle du futur périple 2009 comme si c'était déjà chose faite et facile.
Or, La réalité serait peut-être que j'ai vendu la peau de l'ours un peu trop tôt parce que les quelques sorties vélo faites ensemble n'ont pas été assez nombreuses pour peaufiner ma préparation.

Si mon dilettantisme a du bon de par son côté non contraignant, il a aussi son revers de médaille :
je n'ai fait que 1 000 km de vélo depuis le début de l'année.
Et même si j'en ai couru autant de km à pied sur plus de 100 h, je n'ai fait que 50 heures de vélo.

C'est aussi ce côté incertain qui donne du piquant à ce nouveau périple.

Quoiqu'il en soit, dimanche matin, je "taille la route" et il faudra coute que coute que j'arrive à bon port.
Qu'importe le temps que je mettrai.

L'objectif c'est d'y aller avec mon vélo comme seul moyen de locomotion et d'arriver à Pralognan avec encore un tantinet de "fraîcheur" pour essayer d'apprécier les 72 km du trail du TGV (Tour des Glaciers de la Vanoise) dont une bonne partie se fait à plus de 2 000 m d'altitude.

Demain dès l'aube, à l'heure où blanchie la campagne, je partirai
etc...

Ps : cette année la fonction commentaire est activée sur chaque billet, il suffit de cliquer sur commentaire en haut du billet et une fenêtre s'ouvrira.