lundi 13 juin 2011

Grand Trail du Limousin - GTL : Des gendarmes et des voleurs de temps ..... et de dénivelé....

Dimanche 12 juin 2011 - Ambazac
Grand Trail du Limousin - Les gendarmes et voleurs de temps
65 km et 3 318 m de dénivelé positif Annoncé

Florence 2eme V2 sur le Grand Trail du Limousin
Florence Meunier - 237 eme sur 438 participants en 8 h 40 mn et 11 s

Allez, pour commencer, comment ne pas cacher ma satisfaction de constater sur les résultats de ce trail  que Florence est 2eme V2 ! (quel jeu de piste pour arriver à consulter ces résultats  !)
Comment ne pas regretter qu'elle n'ait pas pu avoir droit aux honneurs du podium : en partant dimanche d'Ambazac après la course, on avait bien entendu une annonce de récompense pour Florence Meunier, mais on s'était dit que c'était une homonyme sur le 32 km ou une des autres courses.

Et ben non ! C'était bien ma Florence, et c'est vraiment dommage qu'elle n'ait pas eu droit aux honneurs de ce podium, elle le mérite vraiment.

Comment ne pas dire que tout au long de ce trail elle a su voler du temps à ces concurrentes malgré que nous étions en sortie ENTRAÎNEMENT en vue de préparer l'Andorra Ultra Trail
qu'elle a su porter haut le dossard de notre malheureuse Maryse qui aurait tant voulu faire ce trail.

Et enfin comment ne pas être très fier de ma Florence qui a su retrouver sur ce trail une volonté de fer pour aller chercher ses concurrentes sans se mettre dans le rouge et ce malgré une belle gamelle en forme de vol plané qui lui a valu de passer plus de 10  minutes au poste de secours au milieu de 4 charmants secouristes.

Bravo ma Florence, d'une simple sortie d'entraînement de circonstance, tu as su allier l'utile à l'agréable et aller à nouveau chercher un podium bien mérité sur ce GTL.
Mais de podium, je ne doute pas un instant que tu iras en chercher de nouveaux sur les futurs trails auxquels tu participeras.
Tu as su retrouver à Ambazac la confiance en toi et ta combativité de guerrière, tout en savourant le plaisir d'être facile et bien dans la course.
Ci-dessous petit résumé sur ce trail et quelques photos.
Et en parlant de photo ....., les gendarmes ont commencé à sévir très tôt ce dimanche : un flash nous a immortalisé sur la route d'Ambazac juste avant Bellac avec promesse que les gendarmes me retiennent une flopée de points sur mon permis en contrepartie des 2 points qualificatifs qu'ils nous ont octroyés (un peu trop facilement à mon gout) pour l'UTMB.

Dimanche 14 juin 2011
Levés à 3 h 45 nous partons d'Iteuil 4 h 45 avec l'ami Guillaume pour le GTL à Ambazac. Guillaume pour qui ce sera une première sur une telle distance, mais nous ne nous faisons pas de souci pour lui. Son récit ICI.
Alors que je contemplais, comme à chaque fois que j'y passe la superbe campagne des environs de Bellac  soulignée dans ses vallées par la brume  mise en valeur par un levé de soleil rougeoyant, un éclair me rappela que c'était la journée des gendarmes... et qu'il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. Voilà donc ce qui serait la règle de conduite de la journée.

Retrait des dossards
Arrivés pourtant assez tôt pour nous garer au plus près, après avoir doublé l'équipée d'Ultr'amical 86 en train de déguster tranquillement café et thé sur le bord de la route, ce n'est pourtant que juste à temps nous avons pu rejoindre la ligne de départ après avoir résolus les dernières formalités pour prendre les dossards que Maryse et Michel nous avaient généreusement rétrocédés. Maryse et Michel nous accompagneront en pensées tout au long des 65 km de ce trail.



Départ - Site du Muret



Nous sommes aux avants postes avec Guillaume, Gérard, Benoit, Guy et Jacques, côtoyant le futur vainqueur de la journée qui arrivera 3 h 20 avant nous, quand le départ est donné.

C'est parti, nous faisons le tour de la prairie du site du Muret avant de passer près de la zone arrivée où nous sommes acclamés par le public.

Très vite le parcours très roulant laisse libre court aux plus intrépides ; loin devant, Guillaume, Guy et les autres s'en donnent à coeur joie sur ces kilomètres qui défilent.
Pour nous ce sera une raisonnable vitesse de croisière oscillant entre 10 et 11 km/h sur cette première partie de mise en jambes.

Gérard, souffrant d'une douleur au fessier rendant pénible chaque levée de pied, sera à nos côtés la plus part du temps tout au long de cette journée.

Florence, quant à elle en a plein sous le pied, elle a repéré une concurrente aux chaussettes bleues à quelques encablures devant nous.
C'est trop tentant, elle grignote et la rattrape illico.


Après s'être souvenue que nous étions en grosse sortie préparation et  entrainement, Florence maquera cette concurrente à la chaussette pendant les 30 premiers kilomètres sans essayer à nouveau de la distancer.

Le programme du jour était en effet de courir facilement et sans se mettre dans le rouge sur les 50 premiers kilomètres et ensuite se faire plaisir si l'opportunité se présentait.

Cette première partie est quelques peu lassante, malgré, certes,  des passages sympas près des étangs notamment, il n'y a guère de difficultés pour nous distraire un peu de cette monotonie de course.

Nous sommes venus faire du dénivelé, et pour l'instant, nous le cherchons ce dénivelé !
C'est une rando-trail  sympa que nous effectuons, pas bien différente de nos sorties dominicales, si ce n'est qu'elle se déroule dans le limousin au lieu de notre Poitou et son célébrissime bois de givray.

Ces 30 premiers kilomètres passeront néanmoins assez vite, puisque nous les parcourons en 3 h 30.
Où sont les 3 000 m et quelques de dénivelé annoncés ?? 
Nous n'arrêterons d'ailleurs pas de nous poser cette question jusqu'à la fin du parcours.
Ma montre GPS refusant de capter les satellites, je suis d'ailleurs bien incapable de répondre à nos interrogations.


Sauvagnac
A Sauvagnac, au 30eme kilomètre, surprise !
Comme me l'avait téléphoné plus tôt Guillaume qui connait ma célèbre insatiable faim, un ravitaillement sauvage nous attendait, mis en place par les habitants très sympas et attentionnés de ce petit village.

Nous arrivons enfin dans la partie annoncée technique du puits de Sauvagnac qui culmine à 700 m d'altitude.

La pierre branlante
Enfin, nous arrivions en haut du puits de Sauvagnac et son superbe panorama sur le limousin.
Nous amorcions la descente, technique mais sans plus, quand Florence, tout à repérer et observer devant elle les féminines, se prit les pieds dans un rocher et nous fit un vol plané qui se termina à plat ventre sous la pierre branlante raclant les graviers avec son genou.


Une équipe de secours se trouvant juste en haut du puits, nous refîmes quelques hectomètres pour qu'elle puisse avoir quelques soins.
J'en profitai pour vider mes chaussures des graviers, pour recharger mon bidon de produit decath et pour manger ma portion de pain "spécial sport" que nos avions fabriqué la veille avec Florence, accompagnée de la pomme de terre que j'avais emmenée en test.



C'est donc une FM soignée accompagnée d'un  FM rassasié qui repartaient au bout de 10 bonnes minutes, bien décidés à rattraper le temps perdu, même si au départ, Florence, encore un peu choquée par sa chute, fût un peu hésitante dans cette descente technique.

Et ensuite, notre Florence courageuse, mais vexée de s’être faite doublée pendant son escale médicale, a recommencée à mener la chasse aux concurrentes.
La boue et les pierres glissantes d'un petit chemin faisant aussi office de ruisseau (ou l'inverse) ne l'ont pas ralentie.

Les descentes et les côtes ont été avalées régulièrement et surement.

Petit à petit, nous repassions les concurrents et concurrentes qui nous avaient doublés et nous rejoignions Gérard au ravitaillement du 45 eme kilomètre où il était en compagnie de "chaussettes bleues".

Ravito du 45eme kilomètre
Ce fût pour nous un ravito express avec le plein d'eau et une mise en poche de quelques victuailles pour la route.
Ce ravito proposait de petits casse croûtes sympas, j'en pris un au jambon cornichon tomates en complément du pain maison.
La petite poche pour la route, c'est une idée de Christophe Millet lue sur le numéro spécial d'endurance trail, cela me convient parfaitement et m''a éviter de me goinfrer sur le ravito.

Ce trail était aussi pour nous l'occasion de tester sur une grande distance le produit énergétique dans le bidon et l'eau claire dans la poche à eau, pour nous permettre d'alterner les 2 boissons toutes les 10 minutes afin d'éviter la saturation du sucré au bout de 4-5 heures, comme je l'avais déjà subi sur pas mal de trails.

Expérience réussie, mais il conviendra d'être vigilent sur la prise de boisson d'une façon régulière comme nous nous l'étions imposée sur la première moitié du trail, montre à l'appui, avec en plus toutes les heures un sporténine.

Très vite, donc,  nous repartons, laissant cette fois-ci "chaussettes bleues" se ravitailler pendant que nous prenions le large.

Gégé nous rejoindra un peu plus loin dans un sentier bordé de mur en pierres comme nous en avions déjà rencontrés lors d'escapades dans les monts de Blond voisins.

Que de plaisir malgré la fatigue qui se faisait maintenant ressentir : nous doublions et remontions les coureurs d'une foulée alerte qui en clouait sur place quelques uns en détresse, payant chèrement le plaisir qu'ils avaient dû prendre à courir à bon train les 30 premiers kilomètres.
Ils payaient cash leur plaisir matinal.

Nous, nous étions plutôt de l'après midi, et c'est maintenant que nous nous avions décidés de se lâcher un peu.
L'ami Benoit essaya bien d'accrocher notre trio, mais la note du matin était surement trop salée pour lui.

Encore un ravito improvisé par des habitants d'une charmante maison aux volets bleus. Que dire des sagouins, qui, profitant de ce ravito convivial offert généreusement  par ces amateurs de figues au foie gras, ne trouvent rien d'autres que de jeter à même le sol,  à une dizaine de mètres de nos hôtes, leur gobelets plastiques ?
Tout se consomme, tout s'achète ou tout se vend et donc ces consommateurs ingrats pensaient surement en avoir ainsi pour leur argent en grappillant les quelques centièmes de secondes qui leur auraient été nécessaire pour poser leur gobelet sur la table.
Ca donnerait envie de retrouver ces généreux habitants pour leur faire toutes nos plates excuses face à ces comportements d'imbéciles et  pour leur dire que non, nous ne sommes pas tous comme ça ! Et que leur geste gratuit nous a vraiment fait plaisir et fait du bien, et que nous les en remercions vivement.

Bon c'est pas le tout, y'a encore des kilomètres à faire et des places à gagner.
Mille excuses aux coureurs que nous avons doublés, mais quel plaisir de remonter tous ces coureurs d'une foulée soutenue. Y'a pas, quand l'occasion se présente faut en profiter.
Je laissai toujours Florence devant pour qu'elle fasse la course à son rythme et souvent j'étais obligé d’accélérer dès que le terrain descendait un peu, les douleurs au talons du matin s'étant estompées, cela ne me posait pas de problème, mais je devais forcer mon allure pour la suivre.
Par contre les montées successives commençaient à entamer son allant, mais elle gérait pour ne pas s'épuiser inutilement.
Satisfaction pour Florence de doubler encore 2 ou 3 féminines

Longue montée sur un chemin dans les derniers kilomètres avant Ambazac, où nous doublons encore malgré que nous avions levé un peu le pied.
Gérard nous quitte pour aller savourer tout seul la montée des marches, lui qui parlait un peu plus tôt d'abandonner vers le 50eme kilomètre, la douleur étant trop intense, il lui tarde maintenant de franchir la ligne d'arrivée et de rejoindre sa Catherine qui l'attend inquiète.

Descente puis  traversée de la route et nous attaquons le chemin menant à la montée des célèbres marches.
Nous entendons les acclamations du public à chaque passage de coureur.
Les premiers coureurs du 10 km nous doublent.
Florence cale un petit instant au pied des marches et c'est parti, on entre dans l'arène !
Les acclamations, les encouragements, on se croirait dans la montée d'un col sur le tour de France.


Nos dossards portant les prénoms de Maryse et Michel, la foule scande MARYSE !  MARYSE !  MARYSE  ! au rythme des pas de Florence dans cette ultime petite ascension.


Nous finissons main dans la main, heureux d'avoir mené cette course d'entrainement comme nous l'entendions, en se faisant plaisir et sans se faire mal.

Peut-être que si nous avions voulu la courir pour de vrai, nous aurions subi cette course et aurions fini avec les muscles des cuisses en bouillie comme certains des coureurs que nous avions doublés.
Mais il est vrai que nos longs mois d'entrainement concoctés par Christian, le vélo pour moi et mon séjour dans les pyrénéens en compagnie d'Eric y sont surement aussi pour beaucoup, de même que le soin apporté à un apport régulier de boisson.

Que dire de ce trail, sinon qu'il est roulant et piégeant, qu'il mériterait plus de sentiers monotraces et techniques et enfin que le dénivelé s'avale facilement. On est loin des parcours ludiques de Guillaume Millet sur l'U3T deTiranges ou de Luc Guihnoux sur les Piqueurs qui eux méritaient amplement leurs 2 points qualitatifs à l'UTMB.

Partir doucement, finir surement et ensemble : voilà bien un programme qu'on s'est juré de renouvelé à l'avenir, tant le plaisir de courir était au rendez-vous.

Si les ravitos étaient bien pourvus en eau, en orange et en fruits secs mais manquaient pour le premier de salé, le ravito d'arrivée était indigent : pas de casse croute pour se refaire une santé, pas de coca, pas de jus d'orange, juste de l'eau, 3-4 pruneaux et une bassine de bout d'orange.
Pas vraiment de quoi recharger les batteries.
Pire qu'une arrivée d'une course de quartier de  5 ou 10 km alors que nous courions depuis plus de 8 h 40 et que d'autres coureurs arriveraient encore, le dernier mettant 11 h 11

On s'est donc acheté notre casse croûte puis nous avons retrouvé les copains et copines de la délégation du PEC.
Les filles ont brillamment couru leur premier trail de 30 km et Christine qui avait déjà massé tout ce petit monde, malgré qu'elle ait aussi couru ses 32 bornes, nous a gentiment proposé un massage. J'eu même droit un petit ravito tout droit sorti des glacières des copines qui se souvenant de mon récit d'affamé sur la digonale des fous 2010 ont eu pitié de moi. Elles sont vraiment trsè attentionnées nos filles du PEC !
Massage que j'ai accepté bien volontiers, histoire de mieux récupérer avant d'attaquer le dernier mois de préparation avant l'objectif 2011.
Encore un grand merci à Christine. Même pas mal depuis !

Une petite mousse offerte par Gégé a clôturée cette journée avant le retour vers Iteuil, avec hélas le manqué pour le podium de Florence et sa 2eme place V2F.

Une chose est sure, si le dénivelé n’était pas à la hauteur de nos espérances dans le cadre de notre préparation, Florence a repris goût aux podiums et elle ne laissera pas des chaussettes bleues, blanches ou vertes lui gâcher son plaisir. Qu'on se le dise !

Palmarès de Florence :
Encore d'énormes remerciements à Maryse et Michel ! A charge de revanche !

Les résultats de notre  délégation du PEC pompés sur le blog de notre Guillaume qui a bouclé ces 65 km en 7 h 16. Pour une première c'est une belle réussite !


TEMPS
CLASSEMENT GENERAL
CLASSEMENT CATEGORIE
65kms :
Guillaume
LAROCHE 
07:16:02
61/438
17 SH/82
Lucien
SANCHEZ
08:14:00
171/438
32 V2/ 112
Gérard 
FROUIN
08:36:19
231/438
46 V2/112
Florence
MEUNIER
08:40:11
237/438
2 VF2/10
François 
Benoit
MEUNIER
POUPLIN
08:40:11
08:52:14
236/438
272/438
49 V2/112
64 SH/82
32kms :
David 
BRIAND
02:35:26
56/1980
29 SH/436
Nathalie
ARRIGAULT
03:04:42
358/1980
8VF1/199
Hubert
Delphine
DUPONT
PINASSAUD
03:25:44
03:29:20
767/1980
863/1980
147 V2/410
30 SF/87
Stéphanie 
TEMPIER
03:31:45
932/1980
33 SF/87
Michel
GAULTIER
03:41:48
1184/1980
427 V1/588
Christine
DUPONT
04:01:00
1587/1980
63 VF2/127
Sylvie 
BAUDINIERE
04:14:16
1748/1980
148 VF1/199
Elisabeth
PALLUAUD
04:15:00
1757/1980
150 VF1/199
Isabelle
TOURRAIS
04:23:26
1829/1980
169 VF1/199
Valérie 
DAUZAC
04:26:31
1855/1980
104 VF2/127
10kms :
Agnès 
RICHARD
01:13:35
614/765
71 VF1/116
Camille 
JAULT
01:13:35
615/765
82 SF/104
Les résultats complets sur le le site LePape ICI


vendredi 3 juin 2011

Séjour Pyrénéen avec Eric - 30, 31 mai et 1er juin 2011

Ce séjour de préparation trail, en compagnie du copain Eric, qui devait s'étaler du lundi 30 mai au samedi 4 juin a malheureusement été écourté pour cause de conditions météorologiques peu favorables. Pascal n'a donc aucun regret à avoir....

Retour donc dans le Poitou dès jeudi, la météo nous empêchant de suivre notre programme, l'écourtant ainsi de 3 sorties dont le tour du Pic du Midi d'Ossau et 2 sorties en altitude.
Le genou d'Eric a bien tenu et il retrouve la forme, ce qui est l'essentiel.

Lundi 30 mai 2011 - Pic de Lasnières 2 000 m

Cette première sortie de mise en jambes de 23 km et 1696 m de dénivelé positif au départ de Laruns, a  été un bon exercice.

Longue montée et descente en continu avec des bonnes pentes bien raides que nous avons corsées en taillant au plus droit dans la montagne.

Ce fût aussi l'occasion pour moi d'improviser une démonstration de ski à Eric.

Démonstration qui s'est terminée sur les fesses, tout d'abord en dévalant la neige puis l'alpage où quelques fragments d'ardoise m'ont enlevés un peu de vernis au séant.
Bonne crise de rire pour Eric qui était plié en  deux en me voyant prendre de la vitesse et finir à ses pieds.


Mardi 31 mai 2011 -  pic de Montaigu 2 335 m


Cette seconde sortie a été écourtée par la pluie et le froid glacial au bout de  5,74 km et 655 m de dénivelé positif au lieu des 1 200 m prévus.


Elle devait être plus technique mais le passage sur les crêtes était trop venté et nous étions trempés jusqu'aux os. Adieu donc les panoramas sur les sommets voisins du pic du midi de Bigorre, du pic de Néouvielle et ce fameux Vignemale que nous avions gravi il y a quelques années avec Florence, Audrey et Doriane lors d'un séjour que nous avait concocté Philippe Mahou  pour  préparer notre petit groupe Cned à l’ascension du Mont Blanc.

La descente à tombeau ouvert a néanmoins été un très bon exercice, les cuisses s'en sont souvenu les jours suivants.

De retour à Lescar, nous avons donc enfourché nos vélos pour une sortie de récup de 2 heures et 40 km, avec quelques bonnes côtes pour tester les jambes en prévision du lendemain.


Mercredi 1er juin -  la montée du col du Soulor (1 474 m) et  de l’Aubisque (1 709 m) en vélo : 87 km - 2083 m de dénivelé positif  - le pied !

Cette sortie vélo tant attendue au départ de Louvie-Juzon, nous a permis d'emprunter cette magnifique route qui monte au col du Soulor que nous avions parcouru en voiture avec Christian et Maryvonne lors de notre expédition avec les copains du PEC  pour la course des fiancées. (Où les fromages voyageaient de voiture en voiture....)

Route sur laquelle  je n'avais pas arrêté de dire et de répéter, "cette route, ce doit être le pied en vélo". Et bien c'est fait ! et ça valait vraiment le déplacement.

Contrastes sur cette route, le long de l'Ouzon qui serpentait près de nous, où l'on admirait des palmiers, des hortensias et des roses trémières en fleurs, alors que des cheminées fumaient du fait de la température fraîche.

Une approche de mise en jambe depuis Louvier-Juzon en passant par Asson, puis à partir d'Arthez-d'Asson (400 m d'altitude) sur 22 km jusqu'au col du Soulor ( 1 474 m d'altitude).



Montée continue dans un premier temps en pente douce, puis avec une pente en moyenne de 7 à 9 % à partir de Ferrieres jusqu'au col du Soulor.
J'y ai pris mon temps et ai admiré les paysages changeants au fur et à mesure de l'ascension. Les cantonniers mettaient par endroit du gravier sur la chaussée, les cyclistes descendants du Soulor râlaient lorsqu'ils arrivaient à fond sur ces parties gravillonnées. Je n'aurai pas aimé être à leur place.

Eric montait devant avec son 39 x 26 qui l'obligeait à monter en force, je le laissais partir et me concentrai sur un rythme de pédalage adapté pour ne pas trop solliciter les cuisses, mon triple plateau m’offrant ce confort, je n'allai pas m'exploser les cuisses, alors que nous n'étions qu'à la moitié de notre semaine d'entrainement.

Je le rejoignais au Soulor où la photo s'imposait, avec un petit ravitaillent.

Ensuite, 9 km pour atteindre le col de l'Aubisque dont 2 km d'une petite descente sur une route taillée dans la roche pour commencer. Un début d'averse de neige nous inquiétera quelque peu avant que ne se profile en haut devant nous le col. C'est facile que je terminais cette ascension alors qu'Eric avait du mal a emmener son 39 x 26 qui lui avait mis les grosses jambes.

"Rivière" et Photo !

Le col d’Aubisque du point de vue géographique, permet le passage de la vallée du gave de Pau à la vallée du gave d’Ossau.  Entre le col du Soulor et le col d’Aubisque, la petite route en corniche du Cirque du Litor, taillée dans la paroi et exposée au nord, est souvent impraticable dès les premières neiges et jusqu’au 15 mai, par suite des risques d’avalanche.....






La descente de 12 km  jusqu'à Eaux Bonnes fût donc frigorifique et si Eric filait bon train et se faisait plaisir,  moi je me crispais sur les freins a en avoir mal aux bras dans cette très très longue descente vers Eaux bonnes, avec des pentes à plus 10 % sans discontinuer. Un froid à avoir du mal à articuler et à vous glacer les mandibules.

Les cyclistes et cyclotes qui montaient le col par ce versant étaient souvent en peine.


Pour nous, le bon repas revitalisant pris à l'hôtel restaurant de la Poste, Logis de France d'Eaux bonnes avec une bonne soupe bien chaude et un petit côtes du Ventoux nous a refait une santé.


Mais nous sommes repartis du restaurant à peine réchauffés.

Le retour au point de départ à Louvie-Juzon,  après être passé à Laruns,  s'est fait tambour battant avec un léger vent de face mais en légère pente.
Et du goudron comme ça on ne peut pas ne pas lui faire honneur..... comme me le rappelait ensuite Eric, coutumier que je suis de cravacher sur ce genre de parcours, tel le bourrin de service, laissant les autres se reposer tranquillement dans ma roue. Eric a comme il dit fumé la pipe derrière moi alors que l'allure de récupération  oscillait entre 30 et 31 km/h sur cette route pas si facile que ça au final, le vent compliquant un peu l’exercice.

Super balade qu'il me tarde de recommencer et de partager avec les copains et Florence, tant le vélo est pour moi, la meilleure façon d'arpenter ces routes de montagne, même si le froid m'a malmené. Et en plus cette montagne, il faut la mériter par l'effort et la sueur en gravissant ses flans, chaque coup de pédale nous rendant plus réceptif aux paysages grandioses qui nous entourent et démultipliant la réceptivité de tous nos sens.
Je sais, je rabâche....
Bien entendu, il nous manquait des kilomètres pour aborder ce genre de balade, mais ça en valait vraiment ces quelques coups de pédales !

C’est promis-juré, on reviendra et on fera d'autres cols dans les Pyrénéens !

On avait néanmoins décidé avec Eric de ne pas  s'attaquer au col du  Tourmalet, initialement programmé le vendredi. D'une part parce qu'Eric avec son 32 x 26, ça risquait fort de coincer ou de le mettre dans le rouge (moi avec mon triple plateau ça passait, en mettant tout à gauche si nécessaire) et d'autre part parce que nous préférions nous concentrer sur de la rando en altitude pour préparer l'Andorra Trail, objectif initial de cette semaine d'entrainement qui se devait d'être dense et intense.

Raté ! et double raté !

Jeudi 2 juin 2011Tour du Pic du Midi d'Ossau

Levés à 6 h, nous constations sur Pau un ciel chargé et très bas, mais nous décidions d'y aller quand même. Cette tentative pour aller prendre le départ du tour du Pic du Midi d'Ossau tourna néanmoins très vite court :  plus nous montions en altitude, plus il pleuvait et faisait froid (on apercevait de la neige fraîchement tombée sur les sommets).
Nous avons alors décidé de pousser jusqu'en Espagne, par le col de Portalet, voir s'il y faisait meilleur.

Mais même au dessus de Sallent de Gallego où nous avions pris le départ de la course des fiancées il y a quelques années avec la joyeuses bande du Pec et nos fromages vaganbonds, la pluie et le froid ont eu raison de nous, le thermomètre de la voiture affichait à nouveau 5° sous cette pluie incessante. Repli sur Lescar et les caves de Jurançon où il ne pleuvait pas, mais nous, c'est sur la montagne que nous voulions courir.

Après consultation des prévisions météo, nous avons finalement décidé de rentrer dans le Poitou.

Et en fait de montagne, c'est dans le bois de Givray que nous avons couru ce vendredi soir

Une déroute qui ravive mes doutes
Ce séjour nous laisse sur notre faim, avides que nous étions de gravir les pentes de cette montagne décidément magnifique.
Montagne qui sait aussi se montrer hostile et à nouveau, le froid, la pluie et le vent que nous risquons de rencontrer sur l'Andorra trail m'inquiètent.
Les doutes m'assaillent et me ramènent sur la diagonale des fous de l'an passé où je n'ai pas su dépassé entre autre ce froid qui me glaçait littéralement
La sortie de courte durée de mardi sous la pluie et dans le froid où nos vêtements et nos sacs à dos étaient gorgées d'eau, et la descente frigorifiante en vélo de l'Aubisque, m'ont confirmées ma sensibilité au froid et m'interpellent quant à ma résistance pour affronter des conditions météorologiques de ce type, sans parler de ma sacro sainte insatiabilité côté ravito...

Côté équipement, pour le sac, il faut absolument mettre tous mes effets dans des poches, (plus couvre-sac imperméable). Pour les vêtements il me faut du long en bas et il faut absolument que je m'équipe d'un coupe vent imperméable qui ne fasse pas sauna et coupe ce satané vent.

Côté préparation physique, va donc falloir que j'active le plan B pour remplacer les sorties pyrénéennes manquantes en essayant de ne pas trop solliciter le talon :
  1. Ce sera du vélo demain samedi avec Eric, Lionel et Sandrine, (Bernard se prélassant en Bretagne...)
  2. Ce sera aussi une sortie de 2 h 30 dimanche avec Christian et les copains
  3. et enfin le grand trail du limousin de 65 km des Gendarmes et des voleurs de temps, et du temps, il ne nous en reste pas beaucoup avant l'Andorra Ultra Trail du 15 juillet prochain. C'est donc à Ambazac dimanche prochain, que nous ferons une bonne séance d'entrainement avec Florence, histoire de se faire une sortie longue et du dénivelé. Encore un très grand merci à notre Maryse et à Michel, qui nous ont gracieusement offert leur dossard. Maryse que nous nous ferons un plaisir de suivre à distance encore cette année sur l'UTMB sur le site http://pecutumb2009.blogspot.com/ que j'avais créé en 2009 et que je réactualiserai donc pour l'occasion. Maryse qui sera accompagnée cette année des copains Christian, Alain, Pascal, Gérard et Gilles.
Et advienne qui pourra pour moi.

Eric quant à lui, retrouve petit à petit sa forme, et tout devrait bien se passer pour lui sur sa Ronda des cimes de 170 km et 11 000 m de dénivelé positive. Une promenade quoi !