dimanche 22 juin 2008

1ere étape : Iteuil - Saint-Léonard-de-Noblat

22 juin 2008

Départ à 6 h 30
Arrivée à 15 h 00

Itinéraire Via michelin :
- Distance : 140 km ==> réalisé : 142 km
- Temps : 09 h 58 ==> réalisé : 8 h 30

La 2eme partie du périple s'annonçait bien plus difficile que la première partie. Ce soir, je suis en mesure de confirmer

Dimanche, aux aurores, j'ai donc pris la direction le Limousin Halte prévue dans le pays de Poulidord, à Saint Léonard de Noblat.

La nuit a été très courte, je n'ai du dormir que 2 ou 3 heures.

Un petit groupe de copains du PEC était passé hier soir pour me faire leurs "adieux" après avoir couru à Ligugé. Aux alentours de 23 h 15 les sympathiques visiteurs sont partis après que j'eu lancé, à la manière de Dominique "Chérie, allons nous coucher, on empêche nos invités de partir".

Je n'arrivai pourtant pas à dormir, entendant petit à petit les orages arrivés.

4 h45 je suis debout, les orages sont toujours présents, et il se met à tomber des averses. Je retarde mon départ pour éviter de me tremper d'emblée, et c'est à 6 h30 que je décolle de la maison après avoir embrassé Florence.

L'air est doux, il doit faire 19 °, et les quelques gouttes ne m'inquiètent pas, j'ai allumé mes lumières.

C'est un vrai plaisir de rouler aux aurores, l'humidité soulève une petite brume et le soleil se lève timidement.

Toutes les odeurs du matin sont au rendez vous avec cette humidité

Après Andillé, un magnifique renard est en arrêt sur la route. Je le prends comme un bon présage pour tous les superbes coins que je vais traverser.

A La villedieu, je prends la route de Gençay très roulante, je fais toutefois attention au radar, mais à 27 km/h il ne déclenche pas...

Usson du poitou petite pose et c'est reparti pour l'isle Jourdain. Les berges de la route non fauchées sont agrémentées par les fleurs sauvages de toutes les couleurs, et toujours pleins d'odeurs de foins et de mouillé comme lorsque l'on va ramasser les escargots.

La route est toujours trempée et mon cuissard très humide avec l'eau qui remonte par la roue.

A l'Isle Jourdain, première vraie giboulée et première vraie côte. Rivière. Photos

A 9 h 15, j'arrive à Luchat, 15 mn d'arrêt avec en prime un rayon de soleil.

L'itinéraire que j'ai imprimé, me fait prendre des routes sur des kilomètres sous des tunnels de magnifiques arbres. Mais ces routes ont plus l'air de chemin que de route, le revêtement tout abîmé, plein de mousse verte au milieu et en prime toutes sales et humides.

J'ai toujours peur que ces routes ne me mènent que dans ces cours de ferme qui font plus ou moins partie de la route. J'arrive enfin sur un axe plus fréquenté.

Les monts de Blond se profilent à l'Horizon. j'ai une petite pensée pour Florence et les copains du PEC avec qui nous avions fait une superbe randonnée autour de Blond, j'aperçois d'ailleurs l'observatoire qui domine les monts.

Ca monte et ca descend en permanence. J'essaie de mouliner au maximum pour m'économiser les jambes.

A Blonds, 15 mn d'arrêt et je ne résiste pas à aller à la boulangerie pour un pain aux raisins et un chausson aux pommes. Je m'allonge 5 mn sur un banc, le manque de sommeil commence à se faire ressentir.

Je traverse la route de Limoges et franchit une ligne de prime à Nantiat. Je me retourne personne. Dommage parce que le dénivellé devient vraiment sérieux et cette prime je la méritais, j'en suis à 100 km.

Je me dirige vers Bonnac la Côte la bien nommée où je passe à 13h10 et m'arrête un peu pour grignoter une barre. J'ai tout à gauche (c'est à dire que je n'ai plus de vitesse ensuite pour mouliner plus pour moins forcer).

Les paysages sont vraiment reposant mais pas les côtes et il y en a des côtes qui se succèdent les unes aux autres.

Je vois enfin la pancarte de Saint Léonard et suis une magnifique route, qui domine de plus de 100 m le Taurion que j'entends en bas. je ne descendrais pas m'y tremper les pieds aujourd'hui, car ça commence à fatiguer un peu du côté du pédalage, je n'ai pas vraiment mangé à midi et le carburant commence à manquer.

Ca monte toujours et je me retrouve dans des prairies avec l'horizon dégagé.

Je tombe sur des signaleurs qui me disent, de faire attention, qu'il y a une course, je suis à contre sens mais continue. Régulièrement les signaleurs me charrient en me disant que je suis dans le mauvais sens.

Je descends et remonte la route en lacets successifs et finit par me mettre sur le côté pour laisser passer la horde de coureurs qui dévalent sur une toute petite route sinueuse.

Je trouve les derniers 4 km long, je roule à 14 voire à 12 à l'heure. Ca mouline, ca mouline, mais il faut que je m'y fasse pour les prochains jours.

Le pays de Poulidord tient ses promesses, c'est sous son patronnage que cette course est organisée à Saint léonnard. J'entends le speaker parler de meilleur grimpeur, de champion poitou charentes, je me dis cette fois c'est la bonne, je vais avoir ma prime. Et en effet, j'arrive sur la ligne d'arrivée et me dirige droit vers la buvette prendre une collation et une bière. Le champion en question est un certain Alexis quelque chose, Cycle Poitevin, Chauvigny.

Il est 15 h00, j'ai bouclé ma première étape et je suis cuit. Manque de sommeil, Chaleur et côtes répétitives, Ca commence à bien faire.

Hôtel, douche, massage, jambes en l'air.

Coup de téléphone de Florence et des copains François, Martial et Pascal chez qui je devais allé manger ce dimanche. Chacun y va de son petit commentaire, et ca me réconforte un peu car j'appréhende demain. C'est une étape au kilométrage à peu près identique mais au dénivelé bien plus supérieur.

Un petite sieste, un tour dans Saint Léonard, le repas et maintenant je vais allé me coucher après un petit coucou à Florence.