lundi 30 juin 2008

8eme étape : Clapiers - Abeilhan


30 juin 2008

Départ à 6 h 00
Arrivée à 11 h 00

Itinéraire Via michelin :
- Distance : 62 km ==> réalisé : 72 km
- Temps : 4 h 26==> réalisé : 5 h 00

Levé à 5 h 15, je quitte Phiphi, qui s'était levé pour l'occasion et prends la direction de Montpellier à 6 h pétante.


Il fait déjà 22 °


Hier Dominique et Carole m'ont appelé pour avoir des nouvelles, ils n'ont plus internet. Dominique, en vieux brisquard de la route me prodigue quelques conseils de prudence dans la gestion de mon effort.

Une petite côte au démarrage et c'est parti.

Un erreur de parcours m'emmène vers le vieux Montpellier, mais je rejoins vite l'itinéraire prévu.

Une piste cyclable (une vraie) pendant 12 km jusqu'à Counonsec.

Je suis toujours dans une région de vignes, les coteaux du Languedoc.

A la la moindre côte, j'essaie de mouliner un maximum, pour économiser mes cuisses.

Vue sur l'étang de Thau.

Montagnac : je rentre dans une crémerie, le vélo à la main pour ne pas qu'on me le subtilise, et m'achète 3 bananes, aussitôt ingurgitées.

Je suis un peu inquiet, je n'arrive pas à joindre Papy, depuis la veille, et me demande si je ne lui ai pas communiqué une mauvaise date d'arrivée.

A Pézenas, j'essaie à nouveau et sans succès.
Ma décision est prise, je passe chez lui lui laisser un petit mot d'excuse pour mon erreur de date et ensuite je continue pour entamer l'étape du lendemain, ce sera toujours ça de pris sur les 160 km qui m'attendent mardi jusque dans le pays toulousain en passant par Carcassone.

Le ciglaes m'acclament toujours en nombre.

Je laisse béziers à gauche passe à Alignan-du-vent puis c'est Abeilhan, joli petit village de ma destination du jour, en haut d'une bonne côte avec vue sur les montagnes des pré cévennes et les vignes environnantes.

Papy est bien chez lui avec Danielle.

OUF !

Il m'accueille, toujours, le même, aussi jeune et fringant.
Il était en pane d'Internet et de téléphone.

Il se se porte comme un charme.

Il participe toujours à des courses à pied et tout comme chez nous, dans le poitou où ils gagnaient tous les poduims dans sa catégorie V3, il continue dans la région de Béziers raflant toutes les coupes du coin.

S'il n'est pas partageur pour la gagne, Papy, pour le reste c'est la générosité même et j'ai donc droit au tapis rouge pour nos retrouvailles.

Sa compagne Danielle mets les petits plats dans les grands pour moi.

Il garde un "pied" au PEC, grâce aux mails que Christian lui envoie et aux sites du PEC.

Pleins de souvenirs remémorés.

Il pense fort à tout le groupe qui lui manque beaucoup et me charge d'embrasser bien fort tout le monde.

Il regrette la convivialité du groupe, l'organisation sans faille des déplacements concoctés pas Christian, mais assume son choix d'être revenu vivre dans la maison et le village de son enfance.

Il me propose d'aller faire un footing.

Invitation que je décline poliment.....

Joël me passe un petit coup de fil pour prendre de mes nouvelles et en profite pour saluer Papy.
On se retrouvera vendredi à Espelette.


Après mon oncle Claude et Danielle, Vincent, Nanou et Fred, mon oncle et ma tante de Sommières, Phiphi et Zoé, maintenant Papy et Danielle, plus les rencontres au fil de mes étapes, les entraînements sur Niort et Loudun, les coups de téléphone et les encouragements que je reçois de la famille et des copains, le vélo me permet de renouer ou de maintenir les liens d'amitiés matérialisés sur la carte de France par le tracé et les étapes de ma diagonale de moins en moins floue.

Bientôt 1000 km, et le temps ne me dure toujours pas, même si à chaque fois c'est un peu dur de quitter mes hôtes.


Quand j'ai des petits passages à vide sur des portions de parcours moins intéressantes, je me reconcentre sur ma vitesse de pédalage et la gestion de mon effort pour ne pas trop foncer et gaspiller des forces qui me seront encore nécessaires.

Heureusement, il y a toujours dans le paysage ou dans les villes et villages traversés des choses intéressantes qui permettent d'éviter lassitude et démobilisation.

Souvent, on me dit qu'il faut du courage, pour faire ce que je fais.
Je pense sincèrement que non, moi c'est un acte gratuit.
De la volonté assurément, mais le courage pour moi, il faut le reconnaître et l'attribuer à celles et ceux qui souffrent dans la maladie ou pour toutes autres raisons, et qui tous les jours, à chaque instant, doivent trouver la force et le courage d'avancer et de tenir.
Moi rien ne m'empêche d'arrêter, si ce n'est un amour propre qui serait un peu blessé.
Pour beaucoup d'autres, pas d'alternative, tenir, garder la tête haute le plus longtemps possible, sinon, il n'y a plus rien.

36° dehors

Allez, trêves de cogitations, c'est l'heure de l'apéro et du repas.
Avant de repartir demain vers le pays du Cassoulet où les parents de Christelle m'attendent.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire